« Il faut être fort mentalement pour ne pas se perdre »

« Il faut être fort mentalement pour ne pas se perdre »
« Il faut être fort mentalement pour ne pas se perdre »
Crédits photos : Elisa Baudoin

Commentaires recueillis par Théau Berthelot.

Comment vous sentez-vous à quelques heures de ce concert de RTL2 ?
Eh bien, j’ai hâte ! J’adore ce genre de concert, en plus ce soir c’est un peu spécial car c’est acoustique. C’est moi, toute seule avec ma guitare, c’est un peu comme si j’étais dans mon salon avec des gens, c’est intimiste. J’adore. Honnêtement, j’ai hâte !

D’autant que vous partagez l’affiche avec Clara Luciani, Eddy de Pretto et Jean-Louis Aubert !
Oui c’est fou ! Mais que ce soit ici ou sur d’autres plateaux, je rencontre beaucoup d’artistes et c’est assez fou. Chaque fois que j’aime discuter avec eux, discuter de leurs expériences, c’est juste un plaisir et je les entends répéter. C’est trop cool, c’est une nouvelle vie pour moi !

Votre album « Every second » vient de dépasser les 100 000 ventes en seulement quatre mois…
C’est fou ! Déjà, il y avait le premier single « Ceux qu’on été » qui faisait un gros carton. Je ne voulais pas compter sur ce succès pour la suite mais c’était quand même assez gros. Je suis vraiment heureux que les gens aient choisi l’album, l’aient écouté et l’aient aimé. Ça me fait tellement plaisir et ça me rassure pour la tournée. J’ai hâte d’interpréter toutes ces chansons en live. Cela prouve que les gens ne se sont pas arrêtés au single, ils sont allés plus loin et ont écouté mes autres chansons. Je suis super contente !

Vous attendiez-vous à un tel succès ?
Avant, non ! Au départ, je suis allé à la « Star Academy » pour deux semaines de plaisir et cela s’est transformé en trois mois intenses. (Rires) Je ne m’attendais pas à tout ça, on ne peut pas s’y attendre. C’est assez fou. Je le vis, j’essaie d’en profiter au maximum, on verra combien de temps ça dure, j’espère longtemps.

Vous venez de sortir le duo « Every second » avec M. Pokora. Comment est née cette rencontre ?

On s’était déjà rencontré au prime de « Star Ac » puisqu’il venait chanter. Après, quand je suis parti, j’ai fait beaucoup de plateaux radio et il était souvent là aussi. On a discuté un peu, de temps en temps, et un jour il m’a dit que « Every Second » était sa chanson préférée de l’album. Je lui ai dit que j’avais hâte de le chanter ensemble. C’est venu comme ça. Nous avons fait une séance en studio et ça a tellement bien fonctionné que nous l’avons fait. Je suis très heureux d’avoir pu le rencontrer, d’avoir pu échanger avec lui et de bien le connaître aujourd’hui.

Vous reprenez également la chanson culte de Gillette dans une nouvelle publicité. C’est assez surprenant ! Pourquoi as-tu accepté ?
On me l’a proposé et j’ai trouvé ça cool. J’ai aimé l’idée de pouvoir rendre la chanson originale un peu plus rock. J’ai trouvé ça drôle. Et puis nous avons passé une excellente journée à faire ça, donc c’était tellement bien.

N’aviez-vous pas peur des critiques sur ces deux projets ?
Oui, il y a toujours des critiques sur ce genre de projet qui est différent, car c’est pour une marque… Mais c’est la vie, c’est normal !

Comment gérez-vous ces critiques aujourd’hui ?

Il y a parfois des critiques très intéressantes. Je peux les utiliser parce que je les trouve constructifs. Parfois j’écoute des gens qui disent qu’ils n’aiment pas quelque chose et je me dis que j’aurais pu faire ça différemment. Après, il y a des critiques à critiquer et j’essaie vraiment d’ignorer ça. Mais dans l’ensemble, je trouve les gens assez respectueux : soit ils me donnent des conseils, me font des critiques constructives, soit ils sont contents donc ça me convient !

Cet été, vous avez fait une pause pour recharger vos batteries. Était-ce nécessaire ?
Complètement ! J’ai pris quelques semaines de congés après ces semaines de folie que je vis depuis octobre dernier. C’était important pour moi de respirer, de me reconnecter et de comprendre ce qui m’arrivait aussi. J’ai pu revoir mes amis et partir en vacances. Je me suis reposé seul, j’ai pu revoir ma famille aussi. Je n’ai vraiment pas fait de musique pendant un mois. Et j’ai pu revenir mieux aussi, refaire ce que je faisais déjà il y a quelques mois mais avec plus de forme et d’énergie.

Le lecteur Dailymotion se charge…

En fait, depuis le début de l’année vous avez été absolument partout : concerts, interviews, promo, TV… Comment gérez-vous la pression au quotidien ?
Je ne fais pas l’ordre du jour. (Rires) J’ai un emploi du temps que je dois respecter, parfois je dis non à certaines choses, mais je trouve que c’est bien fait ! Et maintenant que la folie est un peu passée, entre la sortie de l’album et la tournée « Star Academy », on essaye d’arranger le planning pour qu’il ne soit plus trop chargé et que je ne dorme plus, comme ça pourrait cela a été le cas auparavant. Ça se passe bien, c’est vrai que je suis un peu partout, mais c’est cool parce que, que ce soit de la promotion ou des concerts, ce sont des choses que j’adore faire.

On parle de plus en plus de pression des artistes, je pense au chanteur de L’Impératrice qui a quitté le groupe et a dénoncé le manque de considération de l’industrie pour la santé mentale des artistes. Le comprenez-vous ?

Bien sûr ! C’est vrai que ce métier demande une certaine pression : nous sommes surveillés en permanence, nos actions sont surveillées, nous sommes mis sous pression pour bien faire les choses. Evidemment, il faut être assez droit dans sa chaussure et fort mentalement pour réussir à y rester et ne pas s’oublier. Je pense que cela dépend vraiment de la personnalité des gens. C’est définitivement du travail et ce n’est pas facile. C’est beaucoup de pression mais c’est aussi très amusant ! Il faut savoir trouver l’entre-deux pour ne pas se perdre.

Quand on voit que vous êtes passé de l’anonymat à la célébrité en un rien de temps, et que chacun de vos mouvements est scruté, une telle réussite peut-elle faire peur ?
C’est vrai que c’est dur de s’y habituer, on ne s’y habitue pas forcément… J’essaie de ne pas trop y prêter attention. Je fais de la musique, j’essaie de continuer ma vie normale sans trop prêter attention à tous ceux qui te regardent. Mais c’est vrai que cela peut être très perturbant car on commence à réfléchir à tous ses actes, plus qu’avant naturellement. Mais j’essaie de rester le plus naturel possible. Je ne contrôle pas trop, sinon on se perd à vouloir tout contrôler, tout le temps.

Vous commencerez votre première tournée solo en janvier. À quoi peut-on s’attendre ?

Mettez au carré les astuces ! (Sourire) J’ai hâte, ça va être tellement bon. J’ai fait une tournée avec Star Ac, mais nous étions nombreux et nous ne chantions que des reprises. Là, ce sera vraiment une tournée pour moi, les gens viendront vraiment écouter mes chansons. Je suis très musical, donc il y aura un grand groupe. Ça va être très musical, je veux aussi une belle scénographie. J’ai vraiment envie de me concentrer sur la scénographie, que la direction musicale soit au top, que les gens puissent chanter avec moi et qu’on partage un moment convivial, que ce soit au Zénith ou dans des petites salles.

Commencer par de petites pièces, est-ce une façon de ne pas sauter des étapes ?
Oui, mais ce sont des petites pièces qui sont déjà immenses à mon avis ! (Sourire) L’Olympia est toujours aussi fou ! Je pense que les petites salles sont plus difficiles que les grandes salles, parce que tu vois vraiment le public, tu es beaucoup plus proche. Pour tester une tournée et voir si elle fonctionne vraiment, c’est bien de se rapprocher un peu du début.

Vous parlez beaucoup de vos influences comme Ed Sheeran ou encore John Mayer, qui se produit souvent seul sur scène. Ce ne sera donc pas votre cas ?
C’est vrai que j’ai déjà fait beaucoup de travail scénique tout seul, mais maintenant, pour la tournée, je vais avoir beaucoup d’instruments, pour que ce soit vivant et très organique.

Vous revendiquez de nombreuses influences rock, notamment Led Zeppelin ou Guns N’ Roses que vous dites avoir écouté quand vous étiez plus jeune. Mais étonnamment, cela ne transparaît pas encore dans vos chansons. Quand?

En fait, je pense que je ne ferais jamais vraiment de chansons rock. Ce sont plus d’influences… Mais peut-être qu’à l’avenir je mettrai plus dans mes chansons, c’est-à-dire faire un mix entre les chansons que je fais actuellement, qui sont plus pop dans la veine de celle que j’écoute comme Ed Sheeran. … Pour l’avenir, j’aimerais aller vers un mélange des deux. Après je verrai, il y a la tournée puis je vais m’asseoir pour réfléchir à la suite.

Avez-vous déjà commencé à penser au deuxième album ?
Non, pas trop. J’ai plutôt réfléchi à la façon dont j’aimerais le démarrer. Je n’ai pas encore de chansons, j’aimerais le faire à un moment où je pourrai m’isoler et faire plein de chansons pendant deux-trois semaines, puis trouver des gens à qui les proposer… Mais j’ai vraiment envie de commencer par être seule d’abord.

Vous avez fait une reprise d’Ed Sheeran, « Bloodstream » qui a été très bien accueillie. Même Ed Sheeran a répondu en personne !

Finalement, il a répondu… Il a plutôt commenté le post ! (Sourire) Cela me fait plaisir parce que je suis tellement fan. Quand Ed Sheeran commente une vidéo dans laquelle je chante sa chanson, cela veut dire qu’il valide vraiment ma reprise ! Je suis comme un fou, je suis tellement heureux. Cela seul a agrémenté ma journée. C’est assez fou parce que c’est quelque chose que je n’aurais jamais pensé réaliser. Déjà, là où je suis aujourd’hui en France, mais aussi avoir une petite tape sur l’épaule de l’international, de la part d’Ed Sheeran, ça fait plaisir.

Les fans ont remarqué que votre concert à Lille et celui d’Ed Sheeran étaient très proches… Peut-on rêver d’un duo ?
Oui, les dates coïncident ! Nous sommes dans presque deux jours. Pourquoi pas, il n’y a rien de prévu pour le moment, je n’ai pas été contacté à part ça » Si bon » que j’ai vu. J’aimerais bien, pourquoi ne pas aller le voir déjà, après on verra.

J’ai récemment interviewé Victorien et il m’a dit que, pour lui, les duos entre étudiants de la « Star Academy » ne se feraient pas de suite. Comprenez-vous ce choix ?
C’est vrai, je comprends tout à fait. Nous en avions déjà parlé tous les deux… C’est vrai que nous étions tous ensemble lors de « Star Ac » et c’est important que chacun trouve son identité, fasse son propre voyage. Pourquoi ne pas peut-être se revoir dans quelques années, ce serait vraiment cool. Mais le faire là tout de suite, c’est comme si on poursuivait le « Star Ac ». Il est important que chacun fasse ses propres projets et puisse trouver son chemin.

Clara Luciani, présente ce soir à ce concert de RTL2, a été choisie comme marraine de la nouvelle saison de “Star Academy”. Un bon choix selon vous ?

Oui, je pense que oui ! C’est vrai que je ne la connais pas encore, je l’ai rencontrée rapidement. Mais elle va être une très bonne marraine. Et j’ai surtout hâte de voir la nouvelle saison, comment elle va se dérouler… Maintenant que je l’ai vécue, je suis un peu nostalgique de me dire que c’est déjà la fin pour nous.

En tant que gagnant, quels conseils donneriez-vous aux nouveaux étudiants ?
C’est difficile à dire, car tout le monde ne vit pas les mêmes choses, mais le conseil est d’être tous ensemble, d’essayer de ne pas se tromper. C’est une aventure qui est dure, mentalement et physiquement, pour qu’on puisse s’entendre et s’entraider le plus possible sans se forcer. Cela peut les aider à vivre cette aventure. Et il ne faut pas oublier qu’il ne faut pas se mettre la pression. La musique est votre passion, faites-la pleinement. C’est juste de la musique.

Beaucoup espèrent voir dans la nouvelle promotion les « nouveaux Pierre, Julien, Helena »… Qu’est-ce qui, selon vous, a fait la différence avec votre promotion ?
Je ne pourrais pas vraiment vous le dire. Mais je pense que c’est peut-être le fait qu’on s’entendait bien, qu’on était vraiment là pour faire de la musique, il y avait une énergie de groupe… On l’a vécu de l’intérieur mais peut-être de l’extérieur, on nous voyait comme un groupe attachant, peut-être qu’on chantait tous très bien. (Sourire) Mais ça a vraiment fonctionné !

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « personne ne me le dit… », cette triste phrase en disait long sur son malheur
NEXT Audrey Fleurot « méconnaissable » ? L’actrice d’HPI toujours accusée d’avoir abusé de la chirurgie, “On a du mal à la reconnaître”