Les monarques d’Europe fascinent par leur splendeur et leur richesse, mais sont-ils aussi riches qu’on le pense ? Entre somptueux palais, collections de voitures et investissements divers, la réalité du patrimoine royal est souvent plus complexe qu’il n’y paraît.
La principauté de Monaco est souvent associée à la richesse, et son souverain, le prince Albert II, ne fait pas exception. Sa fortune personnelle est estimée à environ un milliard d’euros. Pour parvenir à ce montant, le prince réalise plusieurs opérations financières d’envergure.
« Le prince Albert de Monaco est un homme d’affaires. C’est un entrepreneur. Il a réalisé des investissements financiers intéressants à Monte-Carlo et est multipropriétaire »explique Amélie Schildt, journaliste à RTL info. Prince Albert possède également une collection de voitures de prestige et a acheté en 2016 une maison près de Philadelphie, ancienne demeure de sa mère, Grace Kelly.
Il reste toutefois difficile de quantifier exactement les actifs du souverain monégasque. « Il y a une sorte de mélange ambigu entre ce qui appartient à la Couronne et ce qui appartient personnellement au souverain »note Nicolas Fontaine, rédacteur en chef d’Histoires Royales. En effet, une grande partie de la richesse de la monarchie est indissociable de l’État.
Royaume-Uni : le paradoxe de la fortune royale
La famille royale britannique est l’une des plus médiatisées d’Europe, et les signes extérieurs de richesse ne manquent pas : joyaux, châteaux et autres somptueuses demeures. Cependant, la fortune personnelle du roi Charles III n’est pas aussi élevée qu’on pourrait le croire.
Selon une enquête du Guardian, les actifs du roi sont estimés à un peu plus de 2 milliards d’euros. « Mais tout cela ne reflète pas la richesse personnelle. Les joyaux de la couronne appartiennent à l’État, pas au roi. »souligne Amélie Schildt. Il en va de même pour les châteaux emblématiques comme Windsor, qui font partie du Crown Estate, un bien public géré par l’État pour financer la monarchie.
En réalité, la famille royale britannique ne fait pas partie des familles les plus riches du Royaume-Uni. « Une grande partie des châteaux ne leur appartiennent même plus »précise Nicolas Fontaine. Les biens personnels du souverain sont en effet limités par un système de gestion où l’État profite de ces biens et verse en échange une somme pour assurer le fonctionnement de la monarchie.
Liechtenstein : une monarchie discrète mais prospère
Loin de l’attention médiatique, la famille princière du Liechtenstein est pourtant l’une des plus riches d’Europe. Avec une fortune estimée à près de 8 milliards d’euros, le prince Hans-Adam II règne sur un empire financier qui repose sur une gestion privée très efficace.
« La famille princière du Liechtenstein est si riche qu’elle est en fait la seule monarchie européenne à s’autofinancer »précise le rédacteur en chef d’Histoires Royales. Leurs sociétés, regroupées au sein d’une holding familiale, couvrent différents secteurs économiques, dont le secteur bancaire, domaine dans lequel le Liechtenstein excelle. La banque familiale enregistre à elle seule des bénéfices de 200 à 300 millions d’euros par an.
De plus, le prince a investi dans l’agriculture aux États-Unis et possède l’un des plus grands producteurs de riz du Texas. Des choix stratégiques qui permettent à cette monarchie de rester solidement indépendante financièrement.
Belgique : un monarque au patrimoine modeste
Enfin, le roi Philippe de Belgique fait partie des souverains les moins fortunés d’Europe, avec une fortune estimée à seulement 12 millions d’euros. “Le roi Philippe prend toujours soin de ne pas donner l’image de quelqu’un qui dépenserait inconsciemment pour des choses luxueuses ou somptueuses”explique Amélie Schildt. Son actif se limite principalement à la subvention annuelle de 11,5 millions d’euros qu’elle reçoit de l’État belge, et qui sert exclusivement à financer la fonction royale.
Retrouvez l’émission « Place Royale » ce samedi à 19h50 sur RTL tvi et RTL play.
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