les confidences des enfants d’Igor Bogdanoff à Stéphane Bern sur le château gersois d’Esclignac

Le château d’Esclignac n’a pas fini de faire parler de lui. Depuis plusieurs mois, le château d’Esclignac attire tous les regards. Que va-t-il devenir après la mort de ses deux célèbres propriétaires, Igor et Grishka Bogdanoff ? Délabrées, s’effondrant par endroits, certaines pièces de l’édifice historique, bientôt millénaire, laissent passer les rafales et quelques averses de pluie.

Les deux frères médiatiques ont laissé derrière eux un héritage gersois aux coûts colossaux. Après un bref séjour dans le Gers, à Monfort, trois des enfants d’Igor, Sasha, Anna-Claria et Wenceslas Ostasenko-Bogdanov, se sont longuement confiés pour la première fois sur le sujet. Des confidences retranscrites sous la plume d’un certain Stéphane Bern, pour Paris Match.

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Dans un retour sur l’histoire des lieux (que nous avons raconté dans notre édition du 23 mars 2023, NDLR), il raconte comment ils se sont séparés de leur château de Saint-Lary après la mort de la grand-mère des deux frères, Istenne, et de leur mère, Maya. C’est leur attachement au département gascon qui les a fait craquer pour Esclignac en 1986.

« Ils ont acheté Esclignac à crédit, c’était fou car les taux étaient à 13,5 %. Ils ont toujours imaginé la vie en grand », raconte Wenceslas dans le reportage du défenseur du patrimoine et présentateur vedette.

« Une urgence dramatique pour sauver Esclignac »

La fratrie semble consciente que le prix à payer pour réhabiliter le château est colossal. Anna-Claria n’en démord pas, rappelant que « la fortune des Bogdanov n’existe pas ». Une déclaration qui n’est pas sans rappeler celle de Sasha dans l’émission Touche Pas à Mon Poste en mars 2023. « Ils avaient des trous dans leurs poches. L’argent rentrait et sortait immédiatement. Ils n’avaient jamais un sou », se souvient-elle.

« Ils voulaient faire de cette maison familiale un lieu ouvert à tous, entre passé et futur, entre histoire et innovation scientifique. Un lieu de culture aussi, car ils aimaient organiser de grands banquets où ils récitaient des poèmes… Ils étaient artistes mais ils ne savaient pas comment s’y prendre », révèle Sasha.

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Après le décès des jumeaux, le château était toujours dans le patrimoine de la SNC Saint-Lary, une société en nom collectif en liquidation judiciaire. « Nous n’avons rien pu faire », a expliqué Anna-Claria à nos confrères de Paris Match. Le jugement de clôture a été rendu et les dettes ont été réglées. Mais la question de conserver ou non Esclignac s’est évidemment posée pour les héritiers, qui ont finalement décidé de ne pas se séparer de ce joyau du patrimoine.

Ce qu’il faut faire?

Les possibilités sont infinies pour redonner vie au lieu. La création d’une fondation à la mémoire d’Igor et Grishka avait été évoquée l’année dernière. La volonté de mettre le château à disposition du public se confirme aujourd’hui afin de « parachever le rêve que les jumeaux n’ont pas pu réaliser », selon les trois héritiers.

Il faut maintenant travailler rapidement pour élaborer un plan qui puisse convaincre les différentes institutions ainsi que la Fondation du patrimoine dans le cadre de la Mission de Berne et la Loterie du patrimoine. Il faudrait environ 2 millions d’euros pour les simples travaux d’étanchéité et d’étanchéité à l’air. Cinq fois plus pour la réparation du toit.

Si le désir semble sincère, la tâche s’annonce ardue alors qu’un ordre de danger menace toujours le château. Pourtant, l’espoir renaît : bien qu’aucun projet de travaux ne soit prévu pour le moment, le château semble désormais entre de bonnes mains.