Xavier Niel donne une master class divertissante à l’Olympia

Xavier Niel donne une master class divertissante à l’Olympia
Xavier Niel donne une master class divertissante à l’Olympia

A une semaine de la sortie d’un livre-interview, le patron de Free était sur la scène de l’Olympia ce mercredi 18 septembre pour un one-man show inédit. Devant 2 500 personnes, il est revenu sur son parcours et a prodigué des conseils ironiques pour réussir sa vie.

Comment devenir milliardaire. Le titre du spectacle que Xavier Niel a donné ce mercredi 18 septembre sur la scène de l’Olympia à Paris est à l’image de son auteur : provocateur, ironique, parodique, mais aussi plein de naïveté. Mais qu’allait bien pouvoir raconter le fondateur de Free, l’une des plus grosses fortunes de , dans un spectacle d’une heure et demie ?

Plutôt qu’un spectacle, c’est à une master class à laquelle ont assisté les 2 500 spectateurs le temps d’une soirée, parmi lesquels on pouvait croiser le patron de vente-privée.com Jacques-Antoine Granjon, l’intellectuel Jean-Louis Missika, mais aussi l’influenceuse Léna Mahfouf, alias Lena Situations sur les réseaux sociaux.

Une grande masterclass entrecoupée d’extraits vidéo, de croquis et de fausses images d’archives de lui au début de sa carrière dans le Minitel. D’entrée, Xavier Niel donne le ton. « C’est génial d’être milliardaire, tout le monde veut être ton ami. Et il n’est pas nécessaire d’être un génie. D’ailleurs, prenez les génies : Einstein, QI 162, combien de start-up a-t-il créées ? »

« J’ai échoué dix fois plus que j’ai réussi dans ma vie. »

Pour devenir milliardaire, le fondateur du géant des télécoms, qui compte près de 50 millions d’abonnés dans le monde, ne voit que deux options. La première : « Avoir des parents milliardaires, mais je ne sais pas comment faire », plaisante l’associé de Delphine Arnault, la fille de la plus grande fortune française. La seconde : « devenir entrepreneur ».

S’ensuit une série de cinq conseils aux titres ironiques qui racontent les principales étapes de son aventure : « Va en prison », « Fais confiance à Lena Situations », « Fais un pacte avec le diable », « Respecte tes concurrents » et « Crois-y », qu’il prononcera croire en français.

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Xavier Niel sur la scène de l’Olympia, mercredi 18 septembre 2024 © Thomas SAMSON / AFP

Chacune de ses leçons est l’occasion de revenir sur un événement marquant de son ascension. Comme son incarcération d’un mois à la prison de La Santé en 2004, par exemple. Une expérience traumatisante, on le comprend lorsqu’il en parle 20 ans plus tard.

Mais il n’a aucune amertume envers le juge Renaud Van Ruymbeke, qui a ordonné sa détention et qui est décédé en mai dernier à l’âge de 71 ans. « Il m’a donné ce conseil : ‘Monsieur Niel, mordez la ligne jaune, mordez-la plusieurs fois s’il le faut, mais ne la franchissez jamais’. »

Il retiendra de cet épisode que les échecs ne sont que des aléas qu’il faut oublier très vite. « J’ai échoué dix fois plus dans ma vie que je n’ai réussi, confie-t-il. J’ai postulé pour racheter M6 l’année dernière et j’ai fait un flop monumental. J’ai voulu racheter les cinémas CGR et j’ai encore perdu. Puis j’ai voulu racheter le groupe Casino, encore un échec. Mais à chaque fois j’oublie et je passe à autre chose. »

« Je suis un optimiste incorrigible »

La carrière de celui que Nicolas Sarkozy surnommait « le pornographe » n’a pas été de tout repos. L’entrepreneur autodidacte, un brin anarchiste et profondément contestataire, n’est pas vraiment le bienvenu à la grande table du capitalisme français. Comme au début des années 2010, lorsqu’il avait voulu s’attaquer aux téléphones portables en cassant les prix. Échanges virulents avec d’autres opérateurs, menaces, pressions…

« À cette époque, j’étais devenu complètement paranoïaque, raconte-t-il. Un jour, mon cœur battait fort. J’ai déjeuné avec des gens des télécommunications un après-midi et le soir, je suis allé à l’hôpital et j’ai dit au médecin urgentiste que j’avais peut-être été empoisonné ! Une erreur à ne pas commettre. J’ai été immédiatement envoyé en réanimation cardiaque où j’ai passé un mauvais moment. »

C’est un Xavier Niel plus politique qui apparaît ensuite. Sur scène, il prône la diversité, évoque les débuts de Free où « nous étions tous de religions et d’horizons différents ». Le milliardaire regrette l’uniformisation « masculine et blanche » de l’entrepreneuriat en France, déplore les ratés de l’ascenseur social français et se moque des « doctorants dans le pessimisme qui disent toujours que ce pays est finito ».

« Je suis un optimiste incorrigible », admet-il. « Je ne croyais pas que la Russie envahirait l’Ukraine, que les Britanniques voteraient pour le Brexit et j’étais convaincu que le Covid durerait trois jours. Mais on ne manque pas toujours d’être optimiste. » Son succès parle en sa faveur.

 
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