Cyril Gaucher répond à la polémique sur son voyage en Russie

Cyril Gaucher répond à la polémique sur son voyage en Russie
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Accusé de soutenir le régime de Vladimir Poutine suite à son voyage en Russie, en passe d’être démis de ses fonctions de député à Talant (Côte-d’Or) et exclu des Républicains, Cyril Gaucher répond aux critiques.

Il est dans l’œil du cyclone. De retour de Russie, où il est intervenu en tant qu’« observateur international » de l’élection présidentielle et a salué le bon déroulement du scrutin, Cyril Gaucher est critiqué de toutes parts en France. Le représentant municipal de Talant (Côte-d’Or) est en passe d’être démis de ses fonctions de député et exclu de son parti, Les Républicains.

Il répond aux questions de France 3 Bourgogne

Cyril Gaucher : « Je sors de la mairie de Talant, je me demande si je ne sors pas du Quai d’Orsay ! Car le maire de Talant s’est un peu pris pour le ministre des Affaires étrangères. C’est toujours quelque chose de très glissant que de vouloir utiliser des dossiers internationaux en matière municipale.

CG : « Honnêtement, je suis surpris. Dans le cadre d’une élection présidentielle comme celle qui a eu lieu en Russie, les États peuvent nommer des observateurs internationaux. Par exemple, j’avais des diplomates, des ambassadeurs, des parlementaires dans ma délégation. qui étaient là au nom de leur pays. Et puis il y a, pour les pays qui ont choisi de ne pas s’impliquer dans le soutien aux élections russes, des personnes qui sont des experts internationaux, indépendants, qui ne sont pas mandatés, et qui peuvent faire l’objet d’une invitation. Une invitation que pour ma part j’ai acceptée. C’était une mission qui n’était que technique, c’est-à-dire observer une élection, malgré tous les autres aspects de la Russie.

CG : « Le maire de Talant savait que j’allais en Russie. Mais il savait aussi que j’allais sur place pour assister aux opérations de vote en tant qu’expert. Cette incohérence de sa part me déçoit énormément. Je ne pensais pas qu’« il y aurait une telle volte-face, j’imagine à cause des réactions auxquelles il a dû faire face. Mais rien ne pourrait justifier cela. »

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Cyril Gaucher s’est exprimé sur Russia Today en tant qu’« observateur international »

© Capture d’écran La Russie aujourd’hui

CG : « Je ne suis pas allé en Russie pour la mairie de Talant ou la métropole Dijon, j’y suis allé en observateur indépendant. Dans ces circonstances, ce sont généralement les associations d’amitié entre deux pays qui permettent de disposer d’un fichier de personnes joignables. Sur des critères comme par exemple maîtriser la langue russe, connaître un peu la ville de Moscou, les démarches… C’est une association d’amitié franco-russe qui m’a sollicité.

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CG : « Mes commentaires étaient très détaillés. Je suis seulement revenu sur les opérations de vote. Et je ne vais pas commencer à mentir pour plaire à ceux qui voudraient qu’on invente des histoires ! L’une des différences importantes entre la Russie et les autres pays occidentaux, c’est ce que nous appelons « l’unanimisme » : l’appréhension que le peuple russe a à l’égard de ses dirigeants. Les Russes se concentreront sur un candidat s’ils estiment que son niveau de vie a plutôt augmenté. Il y a moins de cette culture de la contradiction, même si c’est un peuple qui a fait plusieurs révolutions. Je me suis limité à dire que dans les opérations de vote que j’ai observées, nous n’avons constaté aucune malversation ou élément pouvant laisser penser qu’il y a eu un bourrage d’urnes. J’ai même demandé à visiter d’autres bureaux de vote que ce qui était initialement prévu. Je n’ai ressenti aucune tension ni pression particulière, et c’est un sentiment unanime parmi les observateurs. Voudriez-vous que je fasse amende honorable et que je m’excuse ? Je serais complètement malhonnête.

C. G : « Je ne suis pas le client idéal. Ceux qui me connaissent savent que je suis têtu. Et pour maîtriser un peu la langue russe, j’étais l’un des plus enclins à pouvoir discuter avec les électeurs, « à l’extérieur du bureau de vote, sonder les cœurs et les reins ».

CG : « C’est un moment difficile. Je ne démissionnerai pas. Je n’exclus pas des poursuites, car il y a eu des commentaires erronés et diffamatoires à mon égard. Mais la politique ne m’abandonnera pas et je ne le laisserai pas faire. « Je ne tomberai pas non plus. Je serai probablement exclu des Républicains, mais cela ne changera rien au fait que je reste gaulliste. Ce sont ces valeurs qui m’ont poussé à partir en Russie. »

 
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