La disparition de Robert Badinter a ébranlé la France. L’ancien garde des Sceaux, poste aujourd’hui occupé par Eric Dupond-Moretti, a marqué de son empreinte l’Histoire de France. C’est à lui que l’on doit notamment l’abolition de la peine de mort en 1981. Le 9 février, Robert Badinter rendait son dernier souffle à l’âge de 95 ans. C’est sa collègue Aude Napoli qui transmettait à l’AFP la douloureuse information. Quelques minutes plus tard, Emmanuel Macron réagit et annonce queun hommage national lui serait rendu mercredi 14 février sur la place Vendômeoù se trouve le ministère de la Justice que Robert Badinter a occupé pendant 5 ans au début des années 1980.
Ce mercredi, jour de la Saint-Valentin, le cœur d’Elisabeth Badinter n’était pas à la fête des amoureux. Celle qui a toujours soutenu son mari dans son combat politique a dit au revoir à celui dont elle a partagé la vie pendant plusieurs décennies et avec qui elle a fondé une famille. Clôturer le livre d’une vie commune aussi longue et dense est un travail difficile. C’est avec une expression sérieuse et sombre qu’elle a fait son apparition lors de l’hommage national, entourée de ses enfants Simon, Benjamin et Judith, leur fille dont la disparition avait fait beaucoup de bruit avant d’être retrouvée, ses petits-enfants ainsi qu’Éric Dupond- Moretti.
Elisabeth Badinter, aussi triste soit-elle, s’est néanmoins montrée très digne face à la classe politique qui a honoré ce rendez-vous. Elle a également pris place aux côtés de Gabriel Attal, Premier ministre, avant qu’Emmanuel Macron ne vienne la rejoindre et prenne place à ses côtés.
L’entrée du cercueil sous les applaudissements
De tels hommages sont généralement solennels et émouvants. Mais Elisabeth Badinter a été très bien accompagnée pour affronter ce moment difficile, notamment lorsque le cercueil de son mari est arrivé place Vendôme depuis la porte d’entrée du ministère de la Justice.
La veuve de Robert Badinter a observé le cheminement très lent du cercueil, recouvert d’un drapeau français. Si elle, le reste de sa famille et toute la classe politique présente (François Hollande et Elisabeth Borne notamment) se sont murés dans le silence pour ce moment si particulier marquant le début de l’hommage national, les autres personnes présentes dans l’assemblée se sont lancées. sous de chaleureux applaudissements, comme pour saluer une dernière fois l’œuvre et la réalisation de Robert Badinter dans l’Histoire de France. Des images parlantes qui prouvent à quel point l’ancien ministre va nous manquer…