Alice sur le toit, qui vient de signer son premier contrat avec un label français : tôt ou tard (Yael Naim, Mentissa, Ben Howard, Vianney, Cats On Trees, etc.) et sort son nouveau single Changer mon monde ce 22 septembre (avant un album en 2024 en mode La Fille dans le miroir), Alice Dutoit rassure qu’elle l’est. “Alerte spoil! J’avais au moins un ou deux talents, je ne peux pas en dire plus, elle a souri. C’était une très, très belle expérience, surtout parce que c’était la version enfants. Moi, les enfants, je les aime bien. J’ai un contact assez facile. J’ai étudié pour devenir professeur avant de devenir chanteur. Cette émission m’a reconfirmé que, vraiment, ces petites choses sont très attachantes. Et dans ce cas, je vous le promets, ils sont super talentueux !
Et vous aviez aussi une technique infaillible pour les attirer dans votre équipe !
« Oui… quand j’ai vu les autres, leurs arguments et leurs discours exceptionnels, j’ai vite compris qu’il allait falloir trouver des astuces et mettre toutes les chances de mon côté. En particulier, j’ai eu ça (elle montre un pot de bonbons, NDLR) et lui, je vous le jure, il m’a sauvé la vie ! J’ai pleuré. J’avais peur que ça ressemble un peu à Marc Dutroux (riant) mais non, c’était très bien. Et ça s’est très bien passé à la télévision. Les enfants sont tombés amoureux !
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Tout était-il permis entre les entraîneurs ?
» Eh bien, c’est-à-dire que je m’étais préparé psychologiquement à l’idée de devoir trahir certains d’entre eux. Surtout Matthieu. C’est mon grand ami, je l’aime, c’est bien. C’est presque mon maître spirituel. Nous avons fait de la musique ensemble, donc je savais que nous allions probablement faire souvent des allers-retours en même temps. C’est le jeu. J’ai donc dû me retourner contre mon bon maître spirituel, mon Obi-Wan, et faire un Anakin et parfois tomber du côté obscur. Je l’ai attaqué, je l’ai contre-attaqué par devant, par derrière. Je l’ai attaqué sur son âge aussi… En suis-je fier ? Non. Si c’était à refaire, est-ce que je le ferais ? Oui (sourire) !
“J’avais très peur d’avoir ce que j’appelle une buzotonite aiguë, c’est-à-dire une envie irrépressible de buzzer tout le temps”
Qu’est-ce que ça fait d’être de l’autre côté de la barrière ?
« La première heure de Blind a été très étrange parce que j’ai vraiment sympathisé avec la personne qui était sur scène. De plus, on entend les petits souffles. On perçoit que la personne est juste hyper-anxieuse. Et j’avais très peur d’avoir ce que j’appelle une buzotonite aiguë, c’est-à-dire une envie irrépressible de buzzer tout le temps. Parce que je sais très bien ce que ça fait d’être de l’autre côté. Et espérer de toutes ses forces qu’une des chaises se retourne. Pour moi, c’était un calvaire de ne pas y aller parfois… »
As-tu sorti les mouchoirs ?
---«Je n’avais pas de mouchoirs, alors ça coulait. je pleure tout le temps. J’aimerais avoir des petits papiers toilettes en guise de boucles d’oreilles, j’ai vu ça sur internet. Je vais me renseigner car cela me serait très utile (sourire) !
Quel type de talent recherchiez-vous ?
« Je rêvais d’avoir un enfant avec un cache-œil. Comme ça, je les trouve mignons. Mais bon, il n’y en avait pas. Ils étaient tous à portée de vue. Mais ce que je recherchais vraiment dans cette exposition, c’était d’avoir des enfants naturels, de la peinture nature et spontanés. Et j’ai eu ma part. Je me suis battu de tout mon cœur pour cela parce que je voulais vraiment passer du temps avec ces enfants. J’aime que les enfants n’aient pas fini. Leur cerveau est encore en construction, il y a donc beaucoup de codes qu’ils n’ont pas. Et j’ai pensé que c’était merveilleux de jouer avec ça dans la série.
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Quel genre de conseils auriez-vous aimé recevoir étant enfant ?
« Notre mission de coach est magnifique car sa principale qualité est de donner confiance à l’enfant. Pour moi, la mission principale est que l’enfant sorte du spectacle grand et n’ait absolument plus peur. Réussir un examen de mathématiques n’est rien. C’est du gâteau. J’ai donc passé beaucoup de temps à être juste cette petite voix qui murmure à l’oreille de l’enfant pour l’encourager. Et j’ai aimé faire ça parce que, finalement, c’est ce que j’ai retenu de la série. Ma coach, Natasha St-Pier à l’époque, venait énormément de me rassurer dans l’idée que ce que je faisais était bien : ‘tu chantes bien, c’est mieux, mais fais-le à fond’. Et c’est ce que j’ai essayé de faire avec les enfants. J’espère que cela a fonctionné.
Avant de commencer à écrire pour eux ?
» Oui et ça donne aussi envie… de devenir maman. Non, je ne peux pas dire ça, parce que je n’en ai pas les moyens financiers. Non, mais ça a renforcé mon idée que les enfants sont merveilleux !
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Et est-il facile de garder son enfant intérieur dans cet environnement ?
«Eh bien, j’ai adoré faire ce spectacle. Notamment parce que c’est un ping-pong constant. J’avais très envie de voir l’enfant face à face, pas de le bâillonner, ce serait vraiment dommage. Et je suis ressorti de là avec des tonnes d’idées pour mes propres concerts. Il faut garder une âme d’enfant quand on est artiste, ce serait même dommage de s’en priver. La scène est faite pour faire exister parce que ce sont des choses qui n’existent pas dans la vraie vie. Et c’est ce que j’aime faire de toute façon.