La Corée du Sud cherche à faire la lumière sur les cas d'adoptions forcées des années 1970 et 1980
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La Corée du Sud cherche à faire la lumière sur les cas d'adoptions forcées des années 1970 et 1980

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Draghi relance l'idée d'emprunts communs pour renforcer une Europe en danger

L'Europe souffre d'une déconnexion économique avec les Etats-Unis et accroît sa dépendance à la Chine, a prévenu lundi Mario Draghi, préconisant notamment l'émission de nouvelles dettes communes pour mieux financer l'innovation, la transition verte et la défense. “Les besoins d'investissement sont énormes”, a insisté l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) lors d'une conférence de presse à Bruxelles, citant le chiffre de 750 à 800 milliards d'euros par an, soit plus que le Plan Marshall des Etats-Unis qui a soutenu l'Europe après la Seconde Guerre mondiale. A l'occasion de la remise d'un rapport très attendu à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l'ancien Premier ministre italien a appelé à un “changement radical” vers plus d'intégration européenne mais aussi moins de complexité bureaucratique. “Pour la première fois depuis la guerre froide, (l'Union européenne) doit vraiment craindre pour sa survie et le besoin d'une réponse unifiée n'a jamais été aussi pressant”, a-t-il déclaré. Après le succès du plan de relance post-Covid historique de 800 milliards d'euros, l'UE devrait « continuer à émettre des instruments de dette communs pour financer des projets d'investissement communs visant à accroître la compétitivité et la sécurité de l'UE », a déclaré Mario Draghi, soulignant le « fossé » économique qui s'est ouvert avec les États-Unis et la nécessité de s'affranchir en partie de la Chine pour développer les énergies renouvelables. L'Europe devra « accélérer l'innovation », notamment dans le numérique, lancer un « plan commun de décarbonation et de compétitivité », mais aussi réduire ses dépendances à certaines matières premières et technologies clés dominées par les Chinois. – Ligne rouge pour Berlin – L'idée d'un nouvel emprunt commun, soutenue par la France, reste une ligne rouge pour de nombreux pays du nord de l'Europe comme l'Allemagne et les Pays-Bas, qui craignent d'être sollicités pour contribuer plus lourdement pour rattraper les retards des pays du sud. Mario Draghi reconnaît qu'un tel projet ne sera possible que « si les conditions politiques et institutionnelles sont réunies ». Il souligne d'abord la nécessité de mobiliser des capitaux privés pour financer l'innovation via la création d'une véritable « Union des marchés de capitaux ». L'emprunt commun « est un instrument parmi d'autres, ce n'est pas un objectif en soi », a-t-il expliqué. Il a également critiqué le recours accru aux aides publiques nationales qui a favorisé les entreprises des grands pays au détriment des plus petites ces dernières années. « Cela n'a fait qu'accroître la fragmentation du marché unique », a-t-il déploré. « Le revenu disponible réel par habitant a augmenté presque deux fois plus aux États-Unis qu'en Europe depuis 2000 », prévient l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), dans ce document de 400 pages commandé par Ursula von der Leyen. Elle a affirmé que les propositions de M. Draghi « se retrouveront » dans les orientations de la nouvelle Commission pour les cinq prochaines années alors qu'elle doit présenter cette semaine sa nouvelle équipe. Mais elle n'a pas repris l'idée d'une dette commune, évoquant plutôt des « contributions nationales » ou de nouvelles « ressources propres » pour alimenter le budget de l'UE. – Stagnation économique – L'Union européenne est embourbée dans la stagnation économique depuis un an et demi. Elle a moins bien résisté que les États-Unis à la crise provoquée par la pandémie en 2020, comme ce fut déjà le cas pour la crise financière de 2008. Cette chute s’explique « principalement par le ralentissement plus marqué de la productivité en Europe » et représente une menace pour son modèle social, souligne Mario Draghi. « Si l’Europe ne parvient pas à devenir plus productive, nous serons obligés de faire des choix. Nous ne pourrons pas devenir un leader des nouvelles technologies, un modèle de responsabilité climatique et un acteur indépendant sur la scène mondiale. Nous ne pourrons pas financer notre modèle social. Nous devrons revoir à la baisse certaines, voire la totalité, de nos ambitions. C’est un défi existentiel », a-t-il souligné. Parmi de nombreuses mesures, Mario Draghi préconise le développement d’une « stratégie de recherche commune », le développement de marchés boursiers européens pour faciliter les introductions en Bourse d’entreprises innovantes, la création d’une « Union de l’énergie », un soutien ciblé à la fabrication de certaines technologies propres, un plan d’action pour l’industrie automobile, ou encore une coopération accrue en matière d’innovation dans le domaine de l’armement.

 
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