Grâce à cette étendue lamentable où les nuages de fumée montent, une route en ligne en ligne transporte un flux presque ininterrompu de soldats et de véhicules vers le front, maintenant à dix kilomètres de la capitale de la province du Nord-Kivu.
Après plusieurs revers, l’armée congolaise aidée par une coalition hétérogène de groupes armés, de forces internationales et de sociétés de sécurité privées, ne peut plus revenir au M23. Le groupe armé soutenu par le Rwanda et son armée ont continué à tirer du terrain de sa résurgence en 2021 pour entourer presque Goma.
Le spectacle attire une multitude de curieux perchés sur les rochers noirs. La plupart sont des résidents des camps déplacés voisins, menacés pour la première fois par l’extension de la violence.
Certains sont venus montrer leur soutien aux troupes, comme Donatin Kahimbi, un maçon qui a dû fuir sa maison il y a presque un an.
«Nous sommes venus là-bas pour donner du moral aux soldats, afin qu’ils soient forts», explique-t-il.
Il ne peut pas fuir plus loin: «Nous avons fui trois fois, nous sommes complètement traumatisés, nous ne savons pas quoi faire».
Christian Dieudonné, électricien, est venu avec l’espoir de traverser les membres de sa famille sur la route, qui aurait fui après lui la ville de Minova, récemment conquis par le M23.
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«Nous ne savons pas s’ils sont déjà morts, nous ne savons pas», s’inquiète-t-il. «Nous attendons ceux qui y passeront et pourraient nous informer.»
“Pas plus loin”
Ci-dessous, les forces spéciales congolaises et les employés roumains d’une entreprise de sécurité privée sont la garde, leurs positions derrière les herbes, à partir desquelles une fusée se met parfois au ciel.
Ils essaient d’une manière ou d’une autre pour freiner l’ardeur du public, qui se déroule après les véhicules des héros du jour.
-«Vous n’avez pas à aller plus loin, ça s’arrête là-bas!» En vain un instructeur roumain.
Les balles sifflant au-dessus des têtes ne s’inquiètent pas. Ils ont été plus ou moins emmenés vers le ciel par des miliciens perchés sur des motos, immédiatement exhortés par un officier congolais pour leur imprudence.
Mais le public, lui, apprécie et a renoncé à ces Wazalendo («Patriots» en Swahili), surnom de Pro-Kinshasa Militiamen, qui a contrecarré les rumeurs de Stampede.
Des combats intenses dans la ville voisine du saké étaient une nouvelle vague de choc. Invoqué pour réagir, l’armée congolaise semble jeter toute sa force dans la bataille.
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Les camions chargés de soldats défilent, tirant des canons, suivis d’un vieux réservoir soviétique qui progresse en crachant. Même les troupes de la communauté du développement de l’Afrique australe (SADC), régulièrement accusée d’inaction contre le M23, passent leur lourde artillerie remorquée par des camions blindés.
Soudain, une clameur inhabituelle: trois hélicoptères d’attaque surviennent dans le ciel. Le MI24 de l’armée congolaise, rarement utilisée en raison des moyens antiaériens du M23 et du Rwanda, vole dans le sol de la plaine et déchargez les salves de la guette avant de se retourner sous les acclamations.
Environ dix kilomètres, au centre-ville de Goma, l’écho des explosions est encore éloigné. Mais la préoccupation a remporté les rues pleines de soldats et de miliciens perchés sur des motos, qui se précipitent dans les embouteillages, les armes en main.
Les haches de l’Ouest sont en bouteille de minibus et de motos transportant des passagers et des bagages qui fuient les combats. Dans la direction opposée, les mêmes véhicules vont vider pour obtenir de nouveaux candidats à l’exil. Sur les marchés, les premières pénuries se font sentir.
Par LE360 Afrique (avec AFP)
24/01/2025 à 7h47
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