Alors que les appels à quitter le réseau social se multiplient en France, le ministre délégué à l’Europe justifie son choix en se disant « du côté du pluralisme et de la liberté d’expression ».
A contre-courant de plusieurs institutions, médias et personnalités ces derniers jours, Benjamin Haddad a fait son choix. “Je ne quitterai pas X”. Le ministre délégué à l’Europe a fait cette annonce ce samedi sur le réseau social racheté en 2022 par le milliardaire américain Elon Musk, expliquant sa décision dans un long post.
Alors que X est soupçonné de diffuser de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe, le ministre y voit, de son côté, un lieu de confrontation d’idées. « La bataille des idées doit être menée partout où elle se déroule »écrit Benjamin Haddad en se disant « toujours du côté du pluralisme et de la liberté d’expression ».
Vendredi déjà, le gouvernement français, via sa porte-parole Sophie Primas, indiquait vendredi dans Ouest de la France que quitter X, anciennement Twitter, était “pas du tout actuel” pour l’exécutif. Alors qu’un mouvement de boycott de la plateforme est lancé en France à l’approche de l’installation de la nouvelle administration de Donald Trump dans laquelle le patron de Tesla sera chargé de« efficacité gouvernementale »le porte-parole a soutenu que “ce n’est pas à nous de quitter ces plateformes, mais plutôt à elles de se conformer aux règles européennes en vigueur.”
“Laissons nos tweets nous faire pleurer”
« La vie est plus intéressante quand on confronte différents points de vue »estime de son côté Benjamin Haddad. Reconnaissant que « Les puissances étrangères utilisent ces plateformes pour nous affaiblir », le ministre réclame une autre méthode pour sauvegarder le « souveraineté technologique » Européenne : passer par « l’innovation, pas la réglementation ». “Quand je vois X et TikTok, je vois surtout les rendez-vous manqués par l’Europe”» réprimande l’ancien député de la Renaissance. Et de vanter les capacités des entreprises d’Elon Musk dans le domaine de l’automobile électrique (avec Tesla) et du spatial (avec Space X). « Où sont les muscs européens ?interpelle à nouveau Benjamin Haddad, déplorant que « quand d’autres ont innové »L’Europe s’est contentée de “règles)”.
-« Quand la Silicon Valley a produit Chat GPT, la Commission européenne a produit le « AI Act » : mode d’emploi d’un produit… fabriqué par d’autres ! s’écrie le ministre, rappelant que “Celui qui exporte ses normes est l’innovateur, pas le bureaucrate”. « Pourtant nos talents existent »l’assistant Benjamin Haddad, « Eux aussi ont faim et veulent prendre des risques ». Encourageant à trouver « le chemin de la croissance » avec d’autres pays européens, il appelle à être « lucide sur les constats et radical dans les solutions ». Sous peine de ne plus avoir “seulement nos tweets pour pleurer”.
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