La compétition sera vive entre les 10 équipes nationales au Championnat mondial de hockey junior, qui débute ce jeudi à Ottawa. Pour vous mettre en appétit, voici un aperçu des forces en présence lors du tournoi.
Groupe A
ÉTATS-UNIS
Les Américains ont réalisé un tournoi parfait l’année dernière, remportant tous leurs matchs, y compris la finale contre la Suède sur le score de 6-2. Les États-Unis perdent leur centre Will Smith, maintenant avec les Sharks de San Jose, mais gagnent James Hagens, peut-être le prochain premier choix de la LNH. Hagens formera un trio avec les deux anciens partenaires de Smith, Gabriel Perreault et Ryan Leonard, mais aussi ses coéquipiers du Boston College. Ils seront épaulé par deux surdoués de 18 ans, Cole Eiserman et Trevor Connelly, choix de première ronde en 2024, et ils comptent sur le retour de trois défenseurs, Zeev Buium, Drew Fortescue et Aram Minnetian, sans oublier le gardien Trey. Augustine, fumant à Michigan State et déjà à son troisième Championnat du monde junior. Le junior de Lane Hutson, Cole, sera également là en défense.
Finlande
La Finlande est exclue du podium depuis deux ans. Elle compte néanmoins sur un groupe offensif aguerri avec le retour de Konsta Helenius, choix de première ronde des Sabres en 2024, 16 points en 26 matchs dans la Ligue américaine, Kasper Halttunen (choix de deuxième ronde des Sharks), Emil Hemming (Stars de première choix de ronde) et Jesse Kiiskinen (choix de troisième ronde des Predators). Les Finlandais disposent de deux bons premiers défenseurs, Aron Kiviharju et Emil Pieniniemi, mais peu de profondeur derrière eux. Ils sont plus faibles devant le filet. Il va falloir être bons collectivement pour décrocher à nouveau une médaille.
Canada
Le Canada a déçu l’année dernière avec une cinquième place, après avoir perdu contre la République tchèque en quarts de finale. Le pays était évidemment privé de ses meilleurs joueurs, Connor Bedard, Adam Fantilli et Zach Benson, Shane Wright et Kevin Korchinski, déjà dans la LNH. Bédard serait encore éligible cette année, tout comme Macklin Celebrini, premier choix au total en 2024, après Bédard en 2023, mais n’y sera pas. Toutefois, le Canada ne manquera pas de talents. En défense, Sam Dickinson, le onzième choix au total de San Jose, le meilleur défenseur junior au pays à l’heure actuelle, devrait faire équipe avec le choix de première ronde des Flyers, Oliver Bonk. Tanner Molendyk, dominant dans la Ligue junior de l’Ouest, et Matthew Schaefer, peut-être le prochain premier choix au classement général, donnent au pays une défense de premier ordre.
On s’est permis de laisser beaucoup de talent en attaque, dont le meilleur buteur de la Ligue junior de l’Ontario, Michael Misa, et les hauts choix du repêchage 2024 Beckett Sennecke, Tij Iginla et l’espoir du CH Michael Hage. Il faut dire qu’en plus des joueurs un peu plus aguerris que sont Calum Ritchie et Jett Luchanko, qui ont déjà disputé quelques matchs dans la LNH, on compte sur le retour du choix de première ronde Brayden Yager. Nous misons également sur la jeunesse, avec l’ailier puissant Porter Martone, choix probable dans le championnat. top 3 en 2025, et la sensation Gavin McKenna, déjà le premier choix consensuel en 2026.
Lettonie
La Lettonie s’est améliorée depuis que Bob Hartley s’est impliqué dans le développement du hockey là-bas, mais elle reste une nation plutôt faible. Ces Lettons coriaces parviennent néanmoins toujours, depuis plusieurs années, à surprendre une puissance lors d’un match. Ils ont déjà battu la Finlande et poussé le Canada en prolongation récemment. La Lettonie prône l’exil de ses joueurs les plus prometteurs, dans les rangs juniors en Amérique du Nord ou dans les circuits ailleurs en Europe, ce qui n’est pas mal en termes de développement. Les Lettons comptent deux joueurs repêchés dans la LNH, Eriks Mateiko, choix de troisième ronde des Capitals, 19 points en 23 matchs avec les Sea Dogs de Saint John, et le défenseur Darels Uljanskis, choix de septième ronde des Ducks la même année, qui évolue dans les rangs juniors en Suède. L’objectif des Lettons est chaque année d’éviter la relégation.
Allemagne
Le hockey allemand se porte plutôt bien. Au cours des dernières décennies, on a vu émerger Leon Draisaitl, Tim Stützle, Moritz Seider, John Peterka et Lukas Reichel. L’Allemagne a évité la relégation depuis 2020. Ses joueurs ont même atteint les quarts de finale à trois reprises ces dernières années, mais le tournoi de l’année dernière a été difficile. Ils ont réussi à rester dans le premier groupe grâce à une victoire serrée 5-4 contre la Norvège. Il n’y a ni Draisaitl ni Stützle à l’horizon et l’Allemagne devra encore se battre pour éviter la relégation cette année. Ils compteront sur un effectif plutôt jeune, et cela pourrait porter ses fruits l’année prochaine. La perte de leur meilleur attaquant, Kevin Bicker, sur blessure, fait évidemment mal. Il a été repêché en cinquième ronde par Détroit en 2023. Julius Sumpf des Wildcats de Moncton de la LHJMQ devrait être leur centre partant.
Groupe B
Suède
La Suède compte trois piliers de l’équipe finaliste de l’an dernier, le centre Otto Stenberg, choix de première ronde des Blues en 2023, et les défenseurs Axel Sandin-Pellika, probablement le meilleur du pays malgré son âge, et son partenaire de l’an dernier Theo Lindstein. Tom Wallinder, choix de première ronde des Canucks, et coéquipier de Lane Hutson l’an dernier à l’Université de Boston, est également de retour dans cette redoutable défense. En plus de Stenberg, les Suédois pourront compter sur David Edstrom, acquis par les Predators de Nashville en échange du gardien Yaroslav Askarov, et sur l’un des meilleurs espoirs du repêchage, Victor Eklund. L’équipe est complétée par un groupe de jeunes joueurs qui ont aidé la Suède à remporter des médailles lors des deux derniers Championnats du monde des moins de 18 ans. Le filet devrait appartenir à Melker Thelin, 19 ans, un choix de cinquième ronde des Coyotes de l’Arizona en 2023, deux titularisations l’an dernier au Mondial junior.
Tchéquie
Mine de rien, la République tchèque a atteint le dernier carré ces trois dernières années, avec des médailles de bronze et d’argent en 2023 et 2024. La perte de son grand leader Jiri Kulich, choix de premier tour des Sabres, fait mal, mais Eduard Sale est de retour. et prêt à prendre le relais. Sale en sera à son troisième tournoi et il se porte bien en Ligue américaine cette saison avec le club agricole du Seattle Kraken. Jakub Stancl, Adam Zidlicky et Matej Mastalirsky sont également de retour en attaque, tout comme le défenseur Jakub Dvorak, un choix de deuxième ronde des Kings de Los Angeles, déjà également dans la Ligue américaine. Le choix de première ronde des Blues en 2024 (16e au total), Adam Jiricek, frère de David, récemment échangé des Blue Jackets au Wild, apporte du talent à la ligne bleue. La République tchèque sera solide devant le filet avec Michael Hrabal, 6 pieds 7 pouces et 215 livres, de l’Université du Massachusetts, un choix de deuxième ronde des Coyotes de l’Arizona en 2023.
Slovaquie
La Slovaquie a connu une croissance ces dernières années avec l’émergence de Juraj Slafkovsky, Simon Nemec et Filip Mesar sur la scène internationale, mais pas suffisamment pour une médaille. Cependant, elle vient de remporter des médailles de bronze aux championnats du monde des moins de 18 ans au cours des deux dernières années et ce groupe atteint désormais sa maturité pour le grand tournoi. Son super gardien Adam Gajan, un espoir sérieux pour les Blackhawks, n’est pas de retour, mais Samuel Urban se montre très prometteur. Dalibor Dvorsky, 19 ans, dixième choix des Bleus, sera non seulement le meilleur joueur slovaque, mais aussi l’une des attractions du tournoi. Il totalise 20 points, dont 11 buts, en 25 matchs dans la Ligue américaine. Il sera épaulé par son complice Juraj Pekarcik, des Wildcats de Moncton, également espoir des Blues, et Adam Cedzo. Le jeune défenseur Luka Radivojevic pourrait être repêché au deuxième tour. Un autre défenseur, Maxim Strbak, choix de deuxième ronde des Sabres, en sera à son… cinquième championnat du monde junior!
Suisse
Comme dans chaque tournoi, la Suisse ne doit pas se battre pour une médaille. Ses joueurs sont suffisamment forts pour éviter la relégation, trop faibles pour aspirer au dernier carré. Ils ont quand même atteint les quarts de finale l’an dernier, et ont même poussé les Suédois en prolongation. Le gardien de l’an dernier, Ewan Huet, le fils de l’ancien gardien canadien Cristobal, est de retour. Leur défense ne sera pas mauvaise avec Leon Muggli, choix de deuxième ronde des Capitals de Washington en 2024, Ludvig Johnson et Eric Schneller, trois joueurs déjà présents dans la Ligue nationale suisse. L’attaque suisse sera dirigée par le jeune Jamiro Reber, 14 points en 25 matchs en SHL (première division suédoise) malgré ses 18 ans, mais globalement, la Suisse devrait peiner à marquer des buts, comme chaque année d’ailleurs.
Kazakhstan
Tout comme la Lettonie, le Kazakhstan devrait servir de chair à canon aux puissances mondiales lors de ce tournoi. Elle retrouve le premier groupe après cinq ans d’absence. La plupart de ses joueurs évoluent pour l’équipe junior du Kazakhstan (Astana) dans la MHL, le circuit junior russe. Il n’existe pas dans ce pays de joueur de grand talent dont la structure de développement laisse encore beaucoup à désirer. S’il y a un espoir un peu moins faible que les autres, c’est bien le gardien Vladimir Nikitin, 6 pieds 5 pouces et 200 livres, choix de septième ronde des Sénateurs d’Ottawa en 2023. Sinon, l’attaquant Asanali Sarkenov est l’un des rares à avoir quitta son pays pour l’Amérique du Nord. Il totalise 15 points en 21 matchs avec les Chiefs de Spokane dans la Ligue Junior Ouest.
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