qui du LHC ou de Genève a eu la meilleure année 2024 ?

Entre la Ligue Nationale et la Ligue des Champions de Hockey, le Lausanne HC et Genève-Servette se sont déjà affrontés à cinq reprises en 2024. Le bilan ? Trois victoires pour les Lions en championnat et deux succès pour les Aigles en Coupe d’Europe. Le sixième et dernier duel de l’année entre les deux rivaux se tiendra ce samedi soir (19h45) aux arènes vaudoises.

En 2024, le LHC a vécu les plus beaux play-offs de son histoire avec une qualification pour la finale, finalement perdue lors du septième acte à Zurich. Les Vaudois n’étaient qu’à soixante minutes de leur premier titre de champion de Suisse. Les Servettiens, de leur côté, ont raté les séries éliminatoires, mais ils ont remporté la CHL en février.

Dès lors, une question se pose : qui de Lausanne ou de Genève a connu la meilleure année 2024 ? Deux journalistes de matin.ch en débattent.

Au terme d’un cru 2022-2023 cauchemardesque, personne ne s’attendait à ce que Lausanne joue les premiers rôles la saison suivante. D’autant moins que l’équipe vaudoise réalise la meilleure année de son histoire plus que centenaire.

Sous la houlette du brillant Geoff Ward, les Lions ont accédé au podium de la saison régulière de la Ligue nationale en battant leur record de points. En jouant du bon hockey sur glace et en affichant un niveau de jeu rarement vu à Malley. Résultats, spectacle : la recette gagnante pour enflammer tout un canton.

Celui-ci s’est mobilisé dans des proportions incroyables derrière un LHC devenu inarrêtable en play-off. Le point culminant ? Une arène vaudoise pleine à craquer pour la finalissima contre le ZSC… alors que le match se déroulait à Zurich. Alors certes, ce tour final a échappé à Joël Genazzi, Michael Raffl et tous les autres héros vaudois. Certes, Lausanne n’a pas pu inscrire son nom sur la liste suisse du hockey sur glace, mais elle a retrouvé sa crédibilité et son respect aux quatre coins du pays.

Cette reconnaissance, ce titre honorifique de vice-champion national et les souvenirs impérissables sont autant d’éléments qui penchent en faveur du LHC. Et si le doute subsiste sur la question, rappelons que Genève-Servette n’a pas disputé les playoffs. Le pire échec possible pour un tenant du titre.

Tous les supporters lausannois et certains Servettiens ne seront certainement pas du même avis. En ne prenant en compte que le championnat, il n’y a pas photo, c’est le Lausanne HC qui a réalisé la meilleure année.

Mais il faut prendre 2024 dans sa globalité et Genève-Servette y a remporté la Ligue des champions de hockey, devenant ainsi le premier club suisse, depuis les ZSC Lions en 2009, à grimper sur le toit de l’Europe. Rien que pour cet accomplissement, l’année des Eagles est meilleure que celle des Lions.

Un titre, quelle que soit la compétition, reste un titre. Au fil du -, le souvenir du triomphe du 20 février 2024 aura une place plus importante dans le cœur des supporters genevois que la finale homérique d’avril dans celui de Lausanne. C’est la même chose dans l’opinion populaire.

Soulever une coupe, c’est laisser une marque indélébile sur votre sport. Et dans 50 ou 100 ans, dans la grande histoire du hockey sur glace suisse, l’année 2024 sera considérée comme l’année où Zurich retrouvera sa place au sommet de la Ligue nationale. Celle où Genève a mis fin à l’hégémonie nordique en Europe. Pas celui où le LHC a atteint la finale des barrages.