Pas de libération conditionnelle avant 25 ans pour Al Ballouz

Mohamed Al Ballouz, qui s’identifie désormais comme une femme, a été condamné à la prison à vie, sans possibilité de libération avant de purger 25 ans, pour le meurtre de ses deux enfants et de son épouse en septembre 2022, à Brossard.

Désormais nommé Levana, l’accusé a comparu devant le juge pour entendre sa sentence après avoir été reconnu coupable le 16 décembre des meurtres au premier degré de ses deux garçons – Eliam, 5 ans, et Zac, 2 ans – et du meurtre au deuxième degré de leur mère, Synthia Bussières.

Al Ballouz, qui était le mari de Mme Bussières au moment des meurtres en septembre 2022, a également été reconnu coupable d’incendie criminel après avoir tenté d’incendier l’appartement familial à la suite des meurtres.

Ce soir-là, Mohamed Al Ballouz a poignardé sa compagne à 23 reprises, avant d’étouffer ses deux enfants avec un oreiller. Il a ensuite tenté de se suicider en buvant du liquide lave-glace.

Dans le jugement prononcé par le juge Eric Downs, le magistrat a prononcé une peine de prison à vie, sans possibilité de libération sous caution avant 25 ans, pour le meurtre avec préméditation des deux enfants.

Pour le meurtre non prémédité de Synthia Bussières, Al Ballouz a été condamné à la prison à vie, sans possibilité de libération avant 20 ans. À ces peines s’ajoutent 4 ans de prison pour incendie criminel.

Comme au Canada les peines judiciaires sont concurrentes, cela signifie qu’elles seront toutes purgées en même -. Suivant ce principe, Levana Al Ballouz devra purger au minimum 25 ans de prison avant de pouvoir demander une libération conditionnelle.

Le juge Downs n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’accusée dont il a souligné le caractère sadique, le grand danger et l’absence totale de remords et d’empathie.

Al Ballouz, 38 ans, qui se représentait elle-même, n’a finalement pas présenté sa défense. Elle a plutôt soutenu que c’était Mme Bussières qui avait tué leurs enfants puis l’avait attaquée, une théorie que le jury a rapidement rejetée.

Le tribunal doit dénoncer ce meurtre répugnant d’une femme par son compagnon, un fémicide et deux filicides» a déclaré le juge.

Le tribunal ne peut pas non plus rester stoïque face à la théorie improbable présentée par l’accusé qui a perpétré ces actes de cruauté contre la famille, même sur le plan juridique. Il a abusé de son droit de présenter des observations pour torturer la famille de la victime et vilipendé Synthia Bussières jusqu’à sa tombe.ajouta le magistrat.

Levana Al Ballouz souhaite être incarcérée à la prison pour femmes de Joliette.

Dans sa décision, le juge a expliqué que ce n’était pas son rôle de déterminer si l’accusée devait purger sa peine dans une prison pour hommes ou pour femmes. Ce sont les autorités pénitentiaires qui devront trancher dans les prochains jours.