L’ordre professionnel des avocats dit avoir reçu des informations après les propos polémiques tenus jeudi par un avocat de l’un des accusés au procès sur les viols subis par Gisèle Pelicot.
Publié le 20/12/2024 18:01
Mis à jour le 20/12/2024 18h50
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Ses propos ont été hués par des manifestants à la sortie du tribunal d’Avignon, peu après l’annonce jeudi du verdict dans le procès pour viol de Mazan. Le barreau de Lyon a annoncé vendredi 20 décembre à l’AFP avoir ouvert une enquête. « déontologique » sur les propos insultants adressés aux féministes par l’avocate de l’un des accusés, Christophe Bruschi. « Tout avocat est soumis à des règles déontologiques dont le Président est garant »a déclaré l’ordre professionnel des avocats, expliquant avoir reçu des rapports d’un particulier et d’un autre avocat.
Inscrit au barreau de Lyon, il a défendu l’un des 51 prévenus au procès des viols infligés pendant dix ans à Gisèle Pelicot, droguée aux anxiolytiques par son mari. Jeudi, son client a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, soit la peine la plus légère prononcée par le tribunal correctionnel du Vaucluse. « Mon client a un message pour vous, pour tous ces gens hystériques, ces gens qui parlent mal. Le message est de la merde ! Et voilà, mais avec le sourire »» a-t-il déclaré en quittant le tribunal où s’étaient rassemblées des militantes féministes. « Allez, les tricoteuses ! »» il a ajouté aux huées.
Christophe Bruschi a ensuite précisé qu’il utilisait ce terme en référence aux femmes qui, pendant la Révolution française “Nous étions assis devant la guillotine, tricotions et n’attendions qu’une chose, que la guillotine tombe.” « Effectivement je les appelais des « tricoteuses », mais pas toutes les femmes, loin de là »dit-il, niant tout “provocation” mais fustigeant les militants qui « font le buzz » et “sont dans la haine”.
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