Selon L’observateurle verdict dans l’affaire Batiplus, qui a défrayé la chronique en 2020, a été annoncé. Le tribunal correctionnel a condamné Rachelle Sleylati, André Sleylati et Robih Kfouri à trois ans de prison pour divers délits, notamment abus de confiance, faux et usage de faux dans des écrits commerciaux privés et blanchiment d’argent. En outre, ils devront verser conjointement trois milliards de FCFA de dommages et intérêts à la société Batiplus, propriété de la famille Farès.
En mars 2020, Rachelle Sleylati, ancienne caissière et comptable de Batiplus, avait été arrêtée et placée en garde à vue suite à une plainte déposée par Christian Chabel Samra, alors directeur général de l’entreprise. Ce dernier l’accusait d’avoir détourné plus de 2,8 milliards FCFA. L’enquête menée par la section de recherche de la gendarmerie de Colobane a mis en évidence un mode de vie suspect, marqué par l’acquisition de biens meubles, les investissements immobiliers et la création d’entreprises.
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Selon les informations relayées par L’observateurces éléments avaient conduit le défunt magistrat Samba Sall, alors juge d’instruction au premier cabinet, à saisir les biens et les actes des personnes impliquées. Deux immeubles de la famille Sleylati avaient ainsi été placés sous hypothèque protectrice : un terrain de 309 m² situé à Ngor Almadies et un autre terrain bâti de 281 m² au Point E, appartenant à la mère de Rachelle Sleylati.
Rachelle Sleylati a été reconnue coupable d’abus de confiance, de faux et usage de faux en écriture commerciale privée, ainsi que de blanchiment d’argent. André Sleylati et Robih Kfouri ont été reconnus coupables de blanchiment d’argent. Ils devront chacun purger une peine de trois ans de prison et verser collectivement la somme de trois milliards FCFA en réparation du préjudice subi par Batiplus.
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L’observateur rappelle que cette affaire visait également Christian Chabel Samra, l’auteur de la plainte, ainsi que d’autres proches de Rachelle Sleylati. Une information judiciaire avait été ouverte pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, abus de confiance, blanchiment et complicité. La délégation judiciaire a également permis la saisie des comptes bancaires des accusés pour sécuriser les fonds détournés.
Ce dénouement met fin à un scandale qui aura marqué le monde des affaires au Sénégal. Toutefois, les conséquences juridiques et financières de cette affaire continueront de peser sur les protagonistes et leurs familles.
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