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Quatre Français soupçonnés d’espionnage à Ouagadougou ont finalement été libérés grâce aux efforts du Maroc pour obtenir leur libération.
INTERNATIONAL – Fin du calvaire, presque un jour pour jour après leur arrestation. Alors que la diplomatie française s’était montrée relativement discrète sur le sort de quatre responsables français détenus depuis un an au Burkina Faso, la Direction générale du renseignement extérieur français (DGSE) a annoncé leur libération à l’AFP ce jeudi 19 décembre.
Si la presse marocaine a déjà partagé la nouvelle ces dernières heures, cette confirmation met fin à un peu plus d’un an de détention pour ces quatre Français, arrêtés dans un moment de rupture des relations entre Paris et Ouagadougou. Voici ce que l’on sait de leur libération, rendue possible notamment grâce à la médiation mise en place par le roi du Maroc.
· Mohammed VI, comme médiateur
Un an et 18 jours après leur arrestation, ces quatre Français, titulaires de passeports et visas diplomatiques, ont enfin retrouvé la liberté. Comme l’Élysée l’a depuis précisé, le Maroc est intervenu dans les négociations avec Ouagadougou pour « la libération de nos quatre compatriotes retenue depuis un an ».
A ce titre, Emmanuel Macron s’est entretenu mercredi avec le roi du Maroc Mohammed VI. « afin de le remercier chaleureusement pour le succès de la médiation qu’il a rendu possible ».
Une médiation réussie du roi du Maroc qui intervient alors que Paris et Rabat ont scellé leur réconciliation, incarnée par une visite d’État du président français fin octobre au Maroc, après trois années de crise aiguë. Tout le contraire des relations entre la France et le Burkina Faso, au plus bas depuis plus de deux ans.
«Cet acte humanitaire a été rendu possible grâce aux excellentes relations entre Sa Majesté le Roi et le Président (Ibrahim) Traoré et aux bonnes relations de longue date unissant le Royaume du Maroc et la République du Burkina Faso»a commenté le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.
· Interpellations fin 2023
Le 1er décembre 2023, ces quatre ressortissants français présentés par les autorités burkinabè comme des agents des renseignements ont été arrêtés dans la capitale Ouagadougou. Le jour de leur arrestation, une source diplomatique française déclarait à l’AFP qu’il s’agissait « quatre techniciens » OMS « étaient au Burkina Faso pour réaliser une opération de maintenance informatique au profit de l’ambassade de France ». Rejeter les accusations « selon lequel ces techniciens ont été envoyés au Burkina Faso pour d’autres raisons que leurs travaux de maintenance informatique ».
Environ deux semaines après leur arrestation, ils ont été mis en examen et transférés à la maison d’arrêt de Ouagadougou. Lancer un bras de fer diplomatique pour obtenir leur libération, à l’heure de dégradation des relations entre les deux pays en raison du rapprochement de Ouagadougou avec Moscou et après le coup d’État du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022.
Pour preuve, l’ambassade de France au Burkina Faso n’est dirigée que par un chargé d’affaires depuis que les autorités burkinabè ont obtenu le départ de l’ambassadeur Luc Hallade. En avril, deux conseillers politiques de l’ambassade ont également été déclarés « persona non grata » verser « activités subversives » et a demandé à quitter le pays.
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