Désir de cyclone –
La solidarité s’organise à Mayotte face au « drame »
Trois jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte manque de tout et les habitants s’alarment de la dégradation de la situation sanitaire.
Publié aujourd’hui à 5h49
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La solidarité nationale commence à s’organiser à Mayotte après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido, une « tragédie » pour Emmanuel Macron qui a annoncé se rendre dans l’archipel « dans les prochains jours ».
Trois jours après le passage de ce cyclone, le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, l’archipel meurtri manque de tout, et les habitants s’alarment de la dégradation de la situation sanitaire.
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“Face à ce drame qui bouleverse chacun de nous, je décréterai un deuil national”, a déclaré lundi soir à l’issue d’une réunion de crise gouvernementale le chef de l’Etat, qui se rendra “dans les prochains jours” à Mayotte “en soutien” aux population et tous ceux qui sont mobilisés.
« Le bilan sera lourd »
“L’île est totalement dévastée” a déclaré à La Réunion le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, au retour d’un voyage à Mayotte, précisant que “70% des habitants ont été gravement touchés”.
Le cyclone a ravagé samedi le territoire de l’océan Indien, le département le plus pauvre de France, où environ un tiers de la population vit dans des logements précaires, entièrement détruits.
Le préfet a ordonné la mise en place d’une mission de recherche des morts, les autorités, “incapables” de donner un bilan pour l’instant, craignant “plusieurs centaines” de morts, peut-être même “quelques milliers” dans ce dossier. archipel avec de nombreux bidonvilles.
Le décompte est d’autant plus compliqué que Mayotte est un pays à forte tradition musulmane et que, selon les rites islamiques, de nombreux défunts ont probablement été enterrés dans les 24 heures suivant leur décès. « Le bilan sera lourd, trop lourd » prédit Bruno Retailleau.
« Besoins vitaux »
Chido a probablement été favorisé par des eaux de surface proches de 30°C, qui fournissent plus d’énergie aux tempêtes, un phénomène de réchauffement climatique déjà observé ailleurs cet automne.
L’impact a été surtout exceptionnel à Mayotte car le cyclone “se dirigeait droit vers elle”, explique à l’AFP le spécialiste du phénomène à Météo-France, Sébastien Langlade. Trois jours après la catastrophe, la priorité est d’assurer les “besoins vitaux” des habitants en termes d’eau et de nourriture, a insisté lundi Bruno Retailleau, alors que l’archipel manque encore de tout.
“Nous risquons une crise sanitaire”, a prévenu Ben Issa Ousseni, le président du Conseil départemental sur la chaîne Mayotte la 1ère. Selon le ministère de l’Intérieur, 50 % de l’eau courante sera rétablie d’ici 48 heures.
20 tonnes de matériel
Sur l’archipel, premier désert médical de France, le seul hôpital, fortement endommagé, “reprend progressivement son activité” et sera épaulé par un hôpital de campagne à partir de jeudi, a indiqué Bruno Retailleau.
La situation du système de santé est « très dégradée » à Mayotte, a déclaré la ministre de la Santé démissionnaire, Geneviève Darrieussecq. Lundi, les 25 premiers patients « en situation d’urgence » ont été évacués vers la Réunion.
Autre priorité pour les autorités, l’envoi de tentes et de bâches pour restaurer des habitats, entièrement détruits ou au toit arraché par des rafales de vent qui ont atteint plus de 220 km/h. Selon la Croix-Rouge française, 20 tonnes de matériel sont en cours de transport.
Solidarité nationale
Face à l’urgence, le nouveau Premier ministre François Bayrou a appelé à la “solidarité nationale” lundi soir, depuis son conseil municipal de Pau. De nombreux renforts humains et matériels sont mobilisés, avec l’envoi de 1 500 civils et militaires dont 400 gendarmes, et 13 avions, selon les autorités.
La solidarité s’organise déjà sur le terrain malgré des conditions dégradées, alors qu’une grande partie de l’archipel est toujours privée d’électricité, de réseau mobile et d’internet, pourtant « prioritaire(s) pour permettre la sécurité et la relance économique », a déploré le ministre démissionnaire. de l’Industrie, Marc Ferracci.
Les secouristes recherchent toujours des victimes et s’attendent à retrouver de nombreuses victimes dans les décombres des bidonvilles très peuplés, notamment dans les hauteurs de Mamoudzou, la capitale ayant appelé lundi ses habitants majeurs et en « bonne condition physique » à « renforcer les équipes ». par terre.
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