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Rebelles « aux portes » de Hama, civils en fuite

Syrie

Rebelles « aux portes » de Hama, civils en fuite

L’armée syrienne, soutenue par la Russie, a fait état de « combats acharnés » contre les rebelles qui mènent une offensive dans le nord du pays.

Publié aujourd’hui à 1h49

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Les rebelles qui mènent une offensive dans le nord de la Syrie sont arrivés mardi “aux portes” de Hama, quatrième ville du pays, selon une ONG, où les combats les ont opposés à l’armée, appuyée par l’aviation russe et par d’importants renforts.

L’armée a fait état de « combats féroces », notamment dans le nord de la province de Hama, tandis que des « renforts importants » sont arrivés dans la ville, selon une Source militaire citée par l’agence officielle Sana.

Des nuages ​​de fumée noire s’élevaient de la ville de Souran, à une vingtaine de kilomètres au nord de Hama, où des images de l’AFP montraient des civils fuyant, entassés dans des camions et des remorques, tandis que des combattants rebelles, brandissant leurs armes, patrouillaient dans des pick-up.

A Halfaya, une ville voisine, les rebelles tiraient des lance-roquettes. D’autres, à vélomoteur, faisaient le V de la victoire en passant à proximité des chars abandonnés par l’armée syrienne.

« Importante vague de déplacements »

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a indiqué mardi soir que les rebelles étaient arrivés “aux portes” de Hama, ville stratégique du centre du pays située entre Alep et la capitale Damas, et avaient bombardé certains quartiers.

Selon l’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, les combats aux portes de Hama ont provoqué « une vague importante de déplacements ». Ces combats, qui ont fait 602 morts en une semaine, dont 104 civils, selon l’OSDH, sont les premiers de cette ampleur depuis 2020 dans ce pays ravagé par la guerre civile.

Samedi, plus de 48 500 personnes avaient été déplacées dans les régions d’Alep et d’Idlib voisine, dont plus de la moitié étaient des enfants, selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Osha).

Offensive éclair

Une coalition de rebelles dominée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, a lancé le 27 novembre une fulgurante offensive dans le nord-ouest de la Syrie, s’emparant de dizaines de localités et d’une grande partie de la Syrie. Alep, deuxième ville du pays, avant de poursuivre sa progression vers le sud.

L’armée syrienne, qui n’a pas opposé de résistance significative à Alep, a annoncé mardi frapper « les organisations terroristes, leurs positions et leurs bases » dans la région de Hama et dans la province d’Idlib, plus au sud. au nord, avec le soutien aérien syrien et russe.

L’Ukraine pointée du doigt

Le président russe Vladimir Poutine, dont le pays est le principal allié de Damas avec l’Iran, a déclaré mardi souhaiter la fin “rapide” de l’offensive rebelle, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Mardi soir, l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU Vasily Nebenzia a accusé l’Ukraine de soutenir militairement les combattants du HTS, citant « une coopération entre les terroristes ukrainiens et syriens motivée par la haine contre la Syrie et la Russie ». L’Iran s’est dit prêt à « étudier » tout envoi de troupes en Syrie si ce pays en faisait la demande.

Pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011, le régime a totalement perdu le contrôle d’Alep, ville d’environ deux millions d’habitants, prise par les rebelles à l’exception de ses quartiers kurdes du nord.

« De nombreuses victimes civiles »

A Idlib, bombardée par des avions syriens et russes en réponse à l’offensive, des images de l’AFP montrent des sauveteurs fouillant les décombres d’immeubles rasés. L’ONU a fait état mardi de “nombreuses victimes civiles, dont un grand nombre de femmes et d’enfants” dans les attaques des deux camps et la destruction des établissements de santé, des écoles et des marchés.

Les Etats-Unis, à la tête d’une coalition internationale antijihadiste en Syrie, ont exhorté lundi « tous les pays » à œuvrer à la « désescalade », tout comme l’Union européenne, qui a « condamné » les frappes russes « dans des zones densément peuplées ». zones.

Hostile au régime syrien, le Qatar a jugé mardi qu’une action militaire ne pouvait résoudre la crise et a indiqué qu’il apportait une aide humanitaire aux Syriens en coordination avec la Turquie, alliée majeure des rebelles.

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