Jeudi soir, une vingtaine de personnes se sont rassemblées au complexe Cara, à l’invitation du Bureau de contrôle des infections sexuellement transmissibles par le sang (Blitss) de Victoriaville, pour souligner la Journée mondiale de lutte contre le sida.
L’événement, sous le thème « Allumons les bougies », permet chaque année de rappeler le chemin parcouru, de souligner les actions, de dresser un portrait de la situation, mais aussi de rendre hommage à ceux qui sont morts du virus. La réalisatrice, Mylène St-Pierre, a ouvert la soirée en expliquant qu’au cours des trois dernières années, le portrait du VIH avait changé dans la région. « Cette année, nous avons accueilli quatre nouveaux membres alors qu’avant, nous en ajoutions un ou deux par an », a-t-elle commencé.
Elle a également rapporté quelques statistiques tirées du plus récent rapport de l’INSPQ qui, à première vue, peuvent paraître catastrophiques, comme elle l’a elle-même indiqué, mais qui méritent d’être nuancées. Si les chiffres montrent une augmentation de 37 % des cas entre 2019 et 2022 au Québec, cela s’explique par le fait que le nombre de tests effectués a beaucoup varié. Pendant la pandémie, ils ont été moins nombreux à être rattrapés après.
Le rapport indique également que 78 % des nouveaux cas n’avaient jamais été testés auparavant et que le VIH touchait désormais tous les groupes d’âge, et presque autant les hommes que les femmes. « Il faut donc intervenir auprès de tous les groupes », résume le directeur.
L’organisation doit également s’adapter au fait que la population la plus touchée cette année se trouve parmi les personnes venant d’un pays où le VIH est endémique. De 18 % des cas en 2021, ils sont passés à 46 % en 2022. Ces personnes auraient reçu leur diagnostic au Québec et sont ainsi détectées et contrôlées.
Tout cela confirme l’importance de Blitss et de son équipe dédiée à la cause. Cela rappelle aussi que les tests de dépistage sont toujours d’actualité, tout comme l’accès aux soins. « Il faut être présent et accompagner les gens dans les différentes problématiques », ajoute le directeur.
Au cours de la dernière année, le groupe communautaire a travaillé notamment sur l’accès aux soins, le soutien, l’intervention interculturelle, les médicaments, les droits, etc. L’organisme a également brillé, ayant fait l’objet d’un bulletin d’information envoyé par la Chambre des communes de Bois-Francs/Érable. Commerce et Industrie (CCIBFE) à ses membres. Sans parler de la présence active des intervenants en milieu scolaire et communautaire. De plus, l’année a vu le lancement d’un nouveau jeu, destiné aux 55 ans et plus, qui aborde le thème de la santé sexuelle globale.
Rassemblez-vous pour la cause
Pour l’organisation, la Journée mondiale de lutte contre le sida est une belle occasion de se rassembler. L’intervenante psychosociale Valérie Plourde a rappelé que cette journée a lieu depuis 1988 et qu’elle est toujours d’actualité puisque la lutte contre le VIH n’est pas terminée. Le prêtre David Vincent était présent et a animé un moment de recueillement où il a rappelé les prénoms des 35 membres des Blitss décédés au fil des années. Sur une table, une bougie par personne était allumée pour éclairer ce moment.
Une chanson, « Si Dieu existe », a ensuite été interprétée par un orateur puis chacun a été invité à écrire sur un ruban rouge (symbole des Blitss dont nous avons également rappelé la signification) ce qu’il fallait faire pour contribuer au bien-être. être une personne vivant avec le VIH. Ces petites boîtes étaient ensuite apposées sur un grand ruban blanc qui en prenait ainsi la couleur.
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