Des représentants de plus de 170 pays travaillent depuis lundi (25/11) à Busan, en Corée du Sud, sur un premier traité contraignant visant à lutter contre la pollution plastique.
Après deux ans de négociations sous les auspices des Nations Unies, il reste jusqu’à dimanche soir pour parvenir à un accord. Mais les discussions avancent lentement.
Chevaucher l’Éthiopie du plastique
La quantité de plastique produite dans le monde a doublé en 20 ans et pourrait dépasser les 500 millions de tonnes cette année, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Et ce montant doublera probablement à nouveau d’ici 2040 si rien ne change.
Seulement 10 % du plastique est recyclé et chaque année 20 millions de tonnes finissent dans la nature, depuis les microplastiques présents dans les mers et océans jusqu’aux décharges illégales géantes, en passant par les bouteilles dans les canalisations bouchées à Kinshasa.
Et dans un monde où tout est connecté, même la production de plastique, qui repose sur les hydrocarbures, alimente le réchauffement climatique et pourrait devenir responsable de 15 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
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Fermez le robinet à la Source
Malgré ces chiffres ahurissants, les négociations sont au point mort car deux approches fondamentales s’opposent.
D’un côté, il y a des pays qui veulent s’attaquer au problème à la Source, c’est-à-dire réduire la quantité de plastique produite et éliminer les produits à usage unique.
L’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Union européenne font partie de ce groupe qui s’appelle la « High Ambition Coalition ».
Elle est notamment dirigée par le Rwanda. En Afrique, on retrouve dans cette coalition le Burkina, le Kenya, le Bénin, le Mali, la Guinée, le Gabon et même le Nigeria, bien qu’il soit un important producteur de pétrole.
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L’approche des pays producteurs de pétrole
Car l’autre approche est celle des pays producteurs de pétrole, qui profitent économiquement de la production de plastique et d’emballages, et qui veulent limiter le débat à la gestion des déchets, au recyclage et à l’optimisation des produits en plastique.
On y retrouve l’Arabie Saoudite, l’Iran, la Russie, le Brésil, l’Inde en tête mais aussi la Chine, pour une autre raison : que la Chine est le premier producteur mondial de plastique.
Un autre point critique important concerne les produits chimiques dits « problématiques » pour la santé humaine. La très ambitieuse coalition veut les éliminer de la production de plastique, ce que rejettent d’autres pays.
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