(Ottawa) Le gouvernement Trudeau promet de nouveaux investissements pour assurer une surveillance accrue à la frontière canado-américaine et ainsi convaincre le président élu Donald Trump d’abandonner l’idée d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur tous les produits canadiens dès son retour au pouvoir. 20 janvier.
Ces investissements permettront, entre autres, à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) d’embaucher de nouveaux policiers, à l’Agence des services frontaliers de recruter davantage d’agents et aux forces de l’ordre d’acheter des drones et des hélicoptères. d’autres, pour sécuriser la frontière, a indiqué le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc.
M. LeBlanc a levé le voile sur la stratégie d’Ottawa visant à rassurer les premiers ministres provinciaux et la nouvelle administration américaine à l’issue d’une réunion d’urgence entre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux. M. Trudeau a convoqué cette réunion pour discuter des menaces protectionnistes du président élu. Il en a profité pour lancer un appel à l’unité des dirigeants canadiens face à la nouvelle administration.
M. LeBlanc, qui participait à la réunion d’urgence, tout comme la ministre des Finances Chrystia Freeland, a tenu ces propos après que le premier ministre du Québec, François Legault et son homologue ontarien, Doug Ford, entre autres, aient exigé qu’Ottawa présente un plan détaillé dans les plus brefs délais. possible pour sécuriser la frontière canado-américaine.
Je suis d’accord avec M. Legault et les autres premiers ministres sur l’importance de rassurer les Canadiens et les Américains sur le fait que la frontière est effectivement sécurisée, mais aussi de démontrer de manière visible les mesures qui sont en place et les mesures supplémentaires que nous prendrons au cours des prochaines semaines. .
Dominic LeBlanc, ministre fédéral de la Sécurité publique
Mais cet engagement fédéral n’a pas semblé convaincre le premier ministre du Québec. « J’ai clairement demandé à M. Trudeau de déposer un plan détaillé pour mieux sécuriser les frontières afin d’éviter les tarifs douaniers de 25 % de M. Trump. […] Je n’ai pas obtenu de réponse claire. […] Je pense qu’il est important qu’on dépose un plan», a déclaré M. Legault lors d’un bref point de presse à Québec.
Lire l’article « « Pas de réponse claire » de Trudeau, déplore Legault »
Dépenses militaires
Le premier ministre du Manitoba, le néo-démocrate Wab Kinew, a également exhorté le gouvernement Trudeau à desserrer les cordons de la bourse non seulement pour embaucher de nouveaux policiers et créer un détachement frontalier dédié, mais aussi pour augmenter les dépenses militaires et les réduire à 2 % du PIB. comme l’exige l’OTAN.
Avant la réunion virtuelle des premiers ministres, à laquelle assistait également l’ambassadrice du Canada à Washington, Kirsten Hillman, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a mal caché son impatience face à l’absence d’un plan détaillé pour la frontière.
« Le gouvernement fédéral doit avoir un plan. Nous n’avons pas besoin d’un plan en un mois. Nous avons besoin d’un plan maintenant. Nous devons resserrer le contrôle de nos frontières, et cela des deux côtés aussi», a déclaré M. Ford lors d’un point de presse à Toronto.
En matinée, François Legault a réitéré qu’Ottawa avait l’obligation de prendre rapidement les mesures nécessaires pour rassurer Donald Trump, qui a selon lui des inquiétudes « légitimes » concernant la frontière.
« Il faut rassurer M. Trump, il faut faire plus aux frontières. M. Trudeau ne doit pas essayer de nier le problème», a-t-il ajouté.
M. Trump s’est tourné vers son réseau Truth Social lundi soir pour annoncer que l’un de ses premiers actes le jour de son investiture serait de signer un décret pour mettre en œuvre ces mesures.
“Cette taxe restera en vigueur jusqu’à ce que les drogues, notamment le fentanyl, et tous les immigrants illégaux stoppent cette invasion de notre pays !” Le Canada et le Mexique ont le droit et le pouvoir absolus de résoudre facilement ce problème de longue date », a-t-il écrit.
Équipe Canada
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, doit déposer son prochain budget au printemps. Mais elle pourrait profiter de sa déclaration économique prévue d’ici deux semaines pour annoncer de nouvelles dépenses de sécurité.
Lors d’un point de presse après la réunion, M.moi Freeland a exhorté les dirigeants provinciaux et territoriaux à enfiler leurs maillots d’Équipe Canada pour résister à la tempête économique qui pourrait frapper le pays.
« Notre pays est confronté à un défi de taille. […] Nous pouvons relever ce défi avec succès », a déclaré M.moi Freeland.
La façon de relever ce défi est d’être fort, intelligent et uni et de jouer pour Équipe Canada et ce sera certainement l’approche que notre gouvernement adoptera.
Chrystia Freeland, ministre des Finances du Canada
Aux Communes, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a déclaré que Justin Trudeau « est trop faible pour protéger notre économie contre les menaces de Donald Trump. »
Il a réclamé des élections fédérales le plus tôt possible afin que les Canadiens puissent se doter d’un premier ministre qui donnera la priorité au « Canada » et qui sera en mesure de tenir tête à Donald Trump.
« Alors que trois semaines se sont écoulées depuis l’élection du président élu et quelques jours depuis que la menace a été répétée, quel est le projet du Premier ministre ? C’est un appel Zoom avec les premiers ministres provinciaux, qui disent que le premier ministre est trop faible. Québec enverra la Sûreté du Québec pour protéger les frontières. L’Alberta dit que le premier ministre ne défend pas notre économie. Quand y aura-t-il des élections pour avoir un leader fort pour protéger notre économie ? »
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