Contre le Bayern Munich (0-1), le Paris Saint-Germain a essuyé plus qu’une simple défaite, mardi 27 novembre. Le demi-finaliste de la dernière édition s’enfonce un peu plus dans les dernières places du classement avec un nouveau témoignage d’impuissance. Le tout face à un grand joueur européen, un statut auquel il revendique chaque année. Comme face à Arsenal début octobre (0-2), la marche était trop haute.
Sans excuse, Luis Enrique s’est vu obligé d’admettre en conférence de presse que la défaite de son équipe était “mérité”. “Nous étions très inférieurs à eux [en première période]a même ajouté le sélectionneur espagnol. Je suis frustré car je n’ai jamais vu mon équipe capable de changer le cours du match.. Ses joueurs sont passés d’un cruel manque de réalisme à l’incapacité à constituer une menace crédible sur le but adverse.
Le PSG n’a marqué que trois buts lors de ses sept derniers matches de Ligue des Champions. Du jamais vu dans l’histoire du club dans la plus prestigieuse compétition européenne. Mais le problème ne se pose pas seulement lorsqu’il croise la route d’un adversaire appartenant au haut du panier. Depuis l’arrivée de Luis Enrique, il est devenu incapable de passer des soirées tranquilles avec les « petits ». Cette saison, le succès contre Gérone (1-0) a été arraché en toute fin de match et la réception du PSV Eindhoven, dont le meilleur parcours en C1 ces 15 dernières années est un huitième de finale, s’est soldée par un match nul (1 -1).
Sur les deux campagnes européennes dirigées par Luis Enrique, le PSG compte plus de défaites que de victoires (8 défaites, 6 victoires, 3 nuls). Il y a de quoi s’interroger sur le parcours du club de la capitale, l’ayant mené jusqu’en demi-finale de l’édition 2023-2024. Était-ce une astuce ? Le PSG est-il en passe d’être déclassé ? « Je continue de dire que nous sommes une très bonne équipe et que nous pouvons battre les meilleures équipes. Nous n’avons pas de chance »a minimisé Vitinha au micro de Canal+.
Depuis l’été 2023, Paris a perdu trois légendes du football : Lionel Messi, Neymar, Kylian Mbappé. Si ces départs ne semblent pas avoir le moindre impact sur la domination tyrannique du club de la capitale en Ligue 1, l’équipe n’est plus aussi attractive auprès de la presse étrangère. Seuls cinq journalistes allemands étaient présents lundi à la conférence d’avant-match de Luis Enrique. « Notre équipe est dans un projet très intéressant, tourné vers l’avenir »» a néanmoins martelé l’Asturien mardi, malgré la défaite.
S’il dit clairement qu’il sait où il va. Difficile aujourd’hui de savoir où se situe le club parisien. Aucune tête d’affiche n’a été désignée ni émergée. Désigné comme le gardien du jeu et joueur le plus expérimenté du secteur offensif, Ousmane Dembélé est plombé par son irrégularité, et a été expulsé mardi. Bradley Barcola est encore trop mou. Nommé parmi les vice-capitaines, Gianluigi Donnarumma a passé la soirée sur le banc munichois. Restent les défenseurs Marquinhos et Achraf Hakimi, à qui il serait incongru de confier la tâche de régler les problèmes offensifs de l’équipe.
Il manque quelque chose à ce PSG pour être à la hauteur de ses propres aspirations. Mais la nouvelle formule de la Ligue des Champions lui offre encore trois chances de se relever. Selon Opta, il faudra récolter au moins 10 points pour avoir de bonnes chances de faire partie des play-offs. Deux victoires lors des trois prochains matches (à Salzbourg, contre Manchester City et à Stuttgart) permettraient d’atteindre ce total. Il faudra ensuite espérer être une équipe complètement différente en février.
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