News Day FR

Les régulateurs du secteur financier sont particulièrement sensibles au risque climatique

Les régulateurs du secteur financier au Maroc sont particulièrement sensibles au risque climatique, a déclaré mardi à Rabat le wali de Bank Al-Maghrib (BAM) et président du Comité marocain de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), Abdellatif Jouahri.

“Les régulateurs du secteur financier, dans le cadre des efforts mondiaux de lutte contre les risques climatiques, ont lancé de nombreuses initiatives visant à intégrer la dimension climatique dans les stratégies financières, les processus décisionnels et les cadres réglementaires”, a déclaré Jouahri, lors de la quatrième édition du Haut Colloque Régional. sur la stabilité financière, qui se tiendra les 26 et 27 novembre.

Selon lui, les manifestations du changement climatique sont claires et récurrentes dans le cas du Maroc, notamment avec des années de sécheresse, de stress hydrique aigu ainsi que des inondations et inondations récurrentes.

A cet égard, le BAM a publié, en mars 2021, une directive invitant les banques marocaines à intégrer pleinement le risque climatique dans leurs systèmes de gouvernance et de gestion des risques, ainsi que dans leurs stratégies d’investissement et de financement, a rappelé Jouahri.

Et il faut ajouter que Bank Al Maghrib a également réalisé, la Banque mondiale, une étude sur les risques climatiques dans le secteur bancaire, la première du genre dans la région et dont les résultats ont été publiés en avril 2024.

Lire aussi|Bakou : focus sur les engagements d’Al-Maghrib Bank pour réduire les risques climatiques

De son côté, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a publié une série de guides sur les instruments de financement durable et les investissements socialement responsables, a noté Jouahri, notant que l’Autorité a également publié en 2019 une circulaire qui prévoit la publication d’un rapport environnemental annuel. Rapport , social et de gouvernance (ESG) obligatoire pour tous les émetteurs présents sur le marché des capitaux.

De même, l’Autorité de régulation des assurances et de la sécurité sociale (ACAPS) a publié des orientations sur la gestion des risques financiers liés au changement climatique et à l’environnement à l’intention des entreprises d’assurance et de réassurance, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le Wali de BAM a souligné qu’outre les phénomènes climatiques extrêmes, le monde a connu une série de chocs liés à la multiplication des conflits, à la récurrence et à la résurgence des pressions inflationnistes.

La fragmentation géoéconomique, la montée du protectionnisme, la numérisation et le développement de l’intelligence artificielle, ainsi que la dynamique démographique, sont également des changements profonds qui continuent de reconfigurer la scène économique, sociale et financière mondiale, a-t-il déclaré.

Notant que ce contexte implique des niveaux élevés d’incertitude et l’émergence de nouveaux risques complexes, difficiles à prévenir et à gérer, Jouahri a souligné que “la prise de décision, tant privée que publique, devient un véritable défi dans un tel contexte”. « Mobiliser les ressources financières nécessaires pour atteindre les objectifs d’atténuation et d’adaptation au changement climatique constitue également un défi de taille », a-t-il déclaré.

Concernant les cryptoactifs et les monnaies numériques, Jouahri a souligné que les autorités marocaines, compte tenu des évolutions de la réglementation internationale, ont privilégié une approche réglementaire visant à assurer une protection adéquate des utilisateurs et des investisseurs tout en préservant les opportunités de bénéficier de ces innovations.

Lire aussi|Banque : Abdellatif Jouahri de nouveau dans la liste des banquiers centraux du monde

Dans cette optique, BAM a préparé un projet de loi encadrant les cryptoactifs qui est actuellement en cours d’adoption, a-t-il indiqué. “En ce qui concerne les monnaies numériques des banques centrales, nous essayons de déterminer dans quelle mesure cette nouvelle forme de monnaie pourrait contribuer à l’atteinte de certains objectifs de politique publique, notamment en termes d’inclusion financière”, a-t-il ajouté.

Cette quatrième édition vise à mettre en lumière les défis et les risques complexes affectant la stabilité financière, notamment à partir de 2020, tout en renforçant les outils de coopération dans le domaine.

Sous le thème « La stabilité financière en Afrique face aux incertitudes géoéconomiques et aux risques émergents », ce symposium comprend des panels, des sessions et des débats visant à partager l’expertise, les expériences et les informations liées aux défis de la stabilité financière et à renforcer davantage la coopération dans les domaines de la stabilité financière. et la surveillance macroprudentielle.

(IDM avec MAP)

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :