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Le libéral Randy Boissonnault perd son poste de ministre

Le libéral Randy Boissonnault perd son statut de ministre après une accumulation de révélations entourant son faux héritage autochtone et ses activités commerciales.

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« Le premier ministre et le député Randy Boissonnault ont convenu que M. Boissonnault se retirerait du Conseil des ministres avec effet immédiat. M. Boissonnault s’attachera à faire la lumière sur les allégations portées contre lui», a informé le bureau de Justin Trudeau mercredi après-midi.

M. Boissonnault, élu dans Edmonton, a été ministre des Langues officielles ainsi que de l’Emploi et du Développement de la main-d’œuvre. Il passe le flambeau à la ministre acadienne Ginette Petitpas Taylor.

Ce résultat est survenu quelques heures après que de nombreux libéraux ont réitéré leur confiance envers leur collègue.

« C’est un formidable collègue qui a grandement contribué au cabinet. Alors oui, nous allons travailler avec lui», a notamment déclaré le ministre François-Philippe Champagne.

Une polémique n’attend pas l’autre

Pendant des années, M. Boissonnault a tenu un discours changeant sur ses origines, s’identifiant tantôt comme Blanc, tantôt comme « Cri d’adoption et sans statut » selon le contexte.

Il disait parfois qu’il appartenait à la nation métisse et, jusqu’à récemment, il affirmait que son arrière-grand-mère était une « femme crie de sang pur ».

Cette version des faits s’est effondrée cette semaine, après les révélations de Poste National. Le quotidien a découvert que l’arrière-grand-mère du ministre n’était pas crie.

“Je m’excuse de ne pas avoir été aussi clair que j’aurais pu l’être sur mon identité et mon histoire familiale”, a-t-il déclaré vendredi dernier.

D’autre part, M. Boissonnault a également fondé une entreprise d’importation de matériel médical en 2020, après avoir échoué à se faire réélire en 2019. Réélu en 2021, il aurait continué à s’impliquer dans son entreprise malgré son poste de ministre, ce qui est interdit selon le code de déontologie.

Cerise sur le gâteau : son partenaire commercial aurait déclaré dans ses mémoires au gouvernement fédéral que l’entreprise appartenait à des autochtones, ce qui peut lui conférer un avantage dans le processus d’approvisionnement fédéral.

“Ce n’est pas la fin de l’histoire”

Mardi, un député métis du NPD et voisin de circonscription de M. Boissonnault a fait une sortie formelle contre l’ancien ministre libéral, exigeant sa démission.

Maintenant que son souhait a été exaucé, son collègue et chef adjoint du parti Alexandre Boulerice a indiqué que ce n’était « pas la fin de l’histoire » et qu’« il faudra savoir exactement ce qui s’est passé ».

«Je pense qu’il était temps. C’était intenable. Il ne pouvait plus rester au gouvernement avec ces scandales », a-t-il déclaré.

Le chef conservateur Pierre Poilievre s’est réjoui de la chute de M. Boissonnault pour s’en prendre à la gestion de son caucus par Justin Trudeau.

«Je pense que ce qui s’est passé est ce qui aurait dû se passer», a commenté le chef bloquiste Yves-François Blanchet. “Un gouvernement dont le bénéfice du doute ou la confiance est déjà sérieusement ébranlé ne pourrait pas maintenir une telle distraction avec, éventuellement, des erreurs aussi effroyables au sein du conseil des ministres.”

 
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