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Lettre des lecteurs de « 24 Heures » du 19 novembre 2024

Tu le dis le 19 novembre

Lettre aux lecteurs spéciale pour les votes autoroutiers

Retrouvez ici les lettres de vos lecteurs du 19 novembre 2024.

Lettres de lecteurs

Publié aujourd’hui à 7h43

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Nous devons penser différemment

Les opposants au projet d’élargissement de certains tronçons de l’autoroute affirment que cela entraînera une augmentation de leur fréquentation. Si l’on peut comprendre ce raisonnement pour des autoroutes de transit comme le Saint-Gothard, il n’en est pas de même pour des tronçons comme Lausanne-Genève. De nombreuses personnes viennent chaque jour à Genève en provenance de toute la Suisse romande. Certains d’entre eux ont la chance de pouvoir utiliser les transports en commun, mais loin d’être tous.

Croire que ceux qui ont choisi le train préféreront la voiture si l’autoroute est élargie est une pure utopie. De même, croire qu’il suffit de décourager les automobilistes d’emprunter les transports en commun à cause des embouteillages sur l’autoroute est une fausse bonne idée.

C’est un fait, la population suisse compte 9 000 000 d’habitants, dont une grande partie voyage chaque jour, que ce soit en train ou en voiture. Depuis son ouverture en 1964, la population de la région lémanique a presque doublé. Le trafic sur l’autoroute Lausanne-Genève est de plus de 100’000 par jour, dont plus de 60% aux heures de pointe.

Entre Lausanne et Genève, aux heures de pointe, il y a déjà huit trains entre 7h00 et 8h00, soit un toutes les sept minutes et demie. Si l’on espère transférer 10 % du trafic routier aux heures de pointe vers le rail, cela fait 6 000 véhicules, soit environ 10 000 personnes. Un train transporte au maximum 1 000 personnes. Il faudrait alors dix trains supplémentaires, ce qui porterait le tarif horaire des CFF à un train toutes les quatre minutes.

En résumé, l’autoroute est l’un des moyens d’accès entre Lausanne et Genève qui est saturé. Les autres moyens d’accès via les CFF sont également bons. Nous devons regarder ailleurs que simplement élargir les autoroutes.

Bernard Bécherraz, Boussens

Interdire la publicité automobile

Pour réduire la pression sur le réseau autoroutier, le nombre de voitures doit être limité. L’État devrait interdire la publicité automobile, comme il l’a fait pour le tabac, afin que les gens ne fument plus dans l’espace public.

La publicité invasive séduit par des carrosseries rutilantes, des moteurs puissants, des promesses de liberté et d’aventure, les gens recherchent une visibilité sociale pour justifier leur achat. Ils ne se rendent pas compte de la schizophrénie qui consiste à transporter, souvent un seul corps de 80 kg, avec un engin de 2 tonnes, pour ensuite l’immobiliser pendant des heures dans les embouteillages ou le déplacer sans espoir de trouver un endroit où se loger. se garer, tout en émettant du CO2.

Hansjörg Zentner, Lausanne

Et l’état de nos routes cantonales ?

Je constate le manque de volonté et de prévoyance de nos conseillers municipaux. Car depuis les accords de Schengen en 2005, le réseau routier suisse a subi un trafic intense et inattendu. Je pense à toutes ces routes dites « cantonales » qui ont été attribuées aux communes… Et l’augmentation incontrôlée de notre population nécessite de plus en plus de besoins de transports. De grands et nombreux autobus circulent aux quatre coins de nos communes sur de petites routes qui ne sont pas faites pour ce trafic. L’état de nos routes se dégrade, et nous ? Eh bien, nous roulons sur des routes dignes de celles que l’on trouvait en dans les années 80… Soignons d’abord notre réseau existant avant de bitumer les prés ! Je voterai non.

David Bertolini, La Tour-de-Peilz

Des arguments qui ne tiennent pas

Les causes des embouteillages sur les autoroutes ne proviennent pas de l’absence d’une troisième voie, mais du fait que les sorties d’autoroute ainsi que les entrées des villes sont déjà encombrées par un débordement de voitures, un fait souligné dans les débats. de la troisième voie pro pour justifier la construction de ces voies supplémentaires. Cela ne sert donc à rien d’ajouter davantage de voies à l’autoroute si, à sa sortie et à son entrée des villes, des embouteillages bloquent la circulation. Au lieu de dépenser des milliards dans des troisièmes voies, investissons cet argent pour résoudre les embouteillages à l’intérieur des villes et aux sorties d’autoroutes. Alors, que penser de la naïveté de certains qui pensent que l’installation d’une troisième voie sur les autoroutes résoudra tous les problèmes d’embouteillages ?

Georges Tafelmacher, Pully

Un non à la prospérité

La multitude d’arguments démontrant que les projets d’autoroutes soumis au vote du 24 novembre sont une aberration totale ne semble pas (encore) suffire à convaincre l’écrasante majorité des citoyens suisses de la nécessité d’un non massif. L’un de ces arguments, celui de la contribution à la croissance économique d’un refus de l’objet, a peut-être été moins avancé. En se détournant résolument de la situation délicate du « tout-terrain » des années 1960, l’économie suisse sera stimulée par la mise en œuvre d’une mobilité innovante, génératrice notamment de nouvelles technologies. Hâtons-nous de refuser cet arrêté fédéral contre-productif, si nous ne l’avons pas déjà fait !

Marcel Rieder, Pully

N’allons pas trop loin !

D’ici dimanche 24 novembre, les contribuables sont appelés à se prononcer sur le projet de prolongement de tronçons d’autoroute. Et ce, pour la modique somme de… 5 milliards ! Si la dépense est déjà une chose discutable en soi, les raisons qui la justifient, aux yeux et au portefeuille des promoteurs, en sont une autre ! Jugez par vous-même : réduire la pollution due aux embouteillages ; soulager les villages voisins des automobilistes choisissant un itinéraire de secours ; « soutenir » l’économie, dépendante d’un réseau routier efficace !

Alors que ces trois mesures « tire-bouchon » associées, prises en amont, permettraient une bien plus grande efficacité, et à moindre coût : un contrôle « raisonnable » de l’immigration (y compris des frontaliers) ; l’utilisation généralisée de la bande d’arrêt d’urgence, avec la mise à disposition de quelques niches (pour d’éventuels véhicules en panne) ; l’installation de régulateurs de circulation adaptant temporairement la vitesse maximale au nombre de véhicules sur un tronçon donné, assurant ainsi fluidité et sécurité en évitant l’effet accordéon des plus accidentés…

En fin de compte, les extensions envisagées étant coûteuses tant en précieuses terres arables qu’en argent des contribuables, les seuls dépassements garantis seront les dépassements… de crédits ! Aux sages, santé!

Frank Paillard, Les Charbonnières

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