(Whistler, Colombie-Britannique) Vous pouvez découvrir Whistler et Blackcomb par vous-même, certaines applications comme Mon Pass Épique permettant de se géolocaliser sur la montagne et d’avoir une idée précise du terrain parcouru. Mais partir avec un guide change tout : vous bénéficiez des conseils d’un expert en plus d’un accès rapide aux remontées mécaniques – c’est encore mieux lorsque vous réservez en groupe, car vous partagez le coût d’un service inégalé.
Publié hier à 11h30
C’est ainsi que Jean-Simon Forget nous attendait à la base de Blackcomb lors de notre première journée sur les pistes le printemps dernier.
Commencer la journée loin des foules qui encombrent habituellement le village de Whistler est le premier conseil donné par notre guide du Mont-Tremblant. « Quitter Blackcomb permet de profiter d’ascenseurs moins fréquentés, notamment le week-end ou après des tempêtes. De plus, Blackcomb ouvre souvent plus rapidement après les tempêtes parce qu’il y a moins de pentes raides», explique celui qui est aussi moniteur de ski niveau 4, le plus haut niveau de l’Association canadienne des moniteurs de ski. Il nous raconte au passage que la station ouverte en 1980 a été conçue expressément pour le ski, tandis que Whistler a d’abord été aménagée pour l’exploitation forestière, avant d’accueillir ses premiers skieurs en 1966.
Depuis, Whistler et Blackcomb ont fusionné avant de tomber aux mains du groupe Vail en 2016, qui a déboursé près de 1,4 milliard pour racheter la perle des Rocheuses canadiennes. Une transaction qui s’est traduite par un investissement de 66 millions dans les infrastructures de la gare, rénovées à grande vitesse.
Nous sommes d’abord montés dans la télécabine Blackcomb, installée en 2018 pour accueillir 47 % de skieurs en plus que la paire de télésièges qui s’y trouvait auparavant. Au sommet, Jean-Simon Forget suggère d’aller directement au secteur 7th Heaven – il y a beaucoup de monde vers midi et le soleil du matin offre les plus belles vues de Whisler, juste devant nous.
Ici, on est d’abord frappé par l’immensité des lieux. En vous aventurant à gauche de la piste de Xhiggy’s Meadow, vous approchez de Lakeside Bowl et les limites de la piste deviennent complètement floues.
Nous ciblons donc les zones de poudreuse, car il en reste beaucoup, près de 30 heures après la récente tempête qui a laissé plus de 40 cm de neige dans les secteurs alpins.
En remontant au sommet du télésiège 7th Heaven Express, nous nous dirigeons ensuite vers le célèbre glacier Blackcomb, accessible via un téléski (Barre en T) ainsi qu’une petite montée à pied. Un effort bien modeste quand on voit ce qui attend nos skis. La vallée creusée par le glacier est vertigineuse, on s’arrête souvent pour admirer la vue entre quelques séries de virages négociés dans la poudreuse profonde. On se sent soudain bien loin des centres de ski de l’est du continent…
De piste en piste
Grimper le glacier et traverser le sentier qui permet d’en sortir prend certes une bonne quinzaine de minutes, après quoi on remonte via Crystal Ridge Express, au sommet duquel on s’arrête pour manger un morceau au Crystal Hut, un petit cabane en rondins qui sert des gaufres décadentes et qui nous a été fortement recommandée par tout le monde – et pour cause !
Enthousiasmés, nous dévalons Straight Shot, une piste bosselée que l’on peut contourner en empruntant la voiture familiale Crystal Road. Nous avons alors réfléchi à l’idée de monter par Glacier Express, le seul télésiège de Blackcomb qui n’offre aucune sortie facile – c’est de là que l’on gravit la mythique Spanky’s Ladder, un secteur réservé aux experts les plus audacieux. Nous avons plutôt emprunté le Jersey Cream Express – qui a d’ailleurs été remplacé cette année par un nouveau télésiège rapide à six places – avant de prendre le téléphérique Peak 2 Peak, en direction de Whistler.
Repoussez vos limites
En fait, un petit mot sur les niveaux de difficulté affichés à Whistler Blackcomb ; ici, tout est amplifié, à tel point que les traces identifiées par un double losange n’ont quasiment pas d’équivalent en Orient. On parle de cuvettes vertigineuses, de chutes, de corniches surplombant le vide ou d’étroits couloirs creusés entre des éperons rocheux.
Pour pouvoir découvrir la grande valeur de la montagne, il vaut la peine de s’appuyer sur un guide ou quelqu’un qui peut donner des conseils pour pouvoir accéder à ces lieux.
Jean-Simon Forget, guide
«Les gens vont les éviter en se disant qu’ils n’en sont pas capables, que c’est trop dangereux», raconte Jean-Simon Forget. Mais je veux que les Québécois qui viennent à Whistler ne restent pas seulement sur les sentiers damés ou dans les sous-bois accessibles. À Whistler, il y a aussi un côté aventure, un côté exploration, quelque chose qui nous pousse à pouvoir accéder à des terrains qu’on ne ferait pas parce qu’on n’a pas la confiance. »
Deux jours à la station ne nous ont malheureusement pas permis de prendre suffisamment confiance, à tel point que nous avons choisi de contourner les corniches tout en restant détendus dans le terrain avancé. A chacun sa propre aventure !
Apprendre encore plus
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- 37
- C’est le nombre de remontées mécaniques à Whistler Blackcomb, de quatre télécabines à six tapis volants pour les plus petits.
- 1000
- C’est le nombre de moniteurs de l’école de ski de Whistler Blackcomb, la plus grande en Amérique du Nord.
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