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Une dernière vague d’amour pour Weber à Montréal

Une longue blessure, des séries dans une bulle à Toronto et des matchs disputés à huis clos. Shea Weber a peut-être joué cinq saisons dans l’uniforme canadien, mais son passage à Montréal a aussi été constitué d’une série de rencontres manquées avec le public.

Les partisans du Tricolore ont eu l’occasion de lui rendre un peu d’amour encore samedi soir, alors que son nom a été ajouté à la bague d’honneur du Centre Bell, un traitement réservé aux anciens de l’équipe admis au Temple de la renommée.

Ayant été ovationné pendant près de deux minutes, Weber a tenté de calmer les clameurs avec un « merci, merci » en français.

« Bonsoir, Montréal », a-t-il ajouté en français, avant de passer à l’anglais. « Je suis heureux d’être de retour. C’était un honneur de jouer pour le Canadien. […] Je serai toujours reconnaissant d’avoir eu la chance de jouer devant vous au Centre Bell. »

Il a conclu son discours, bref et sans fantaisie, à son image, par un « merci beaucoup » en français.

C’est sur le mur au fond de la section 423 que son nom et son numéro 6 ont été révélés. À sa gauche, le 77 de Pierre Turgeon. À sa droite, un espace libre où, logiquement, sera inscrit le numéro 31 de Carey Price, possiblement dès l’année prochaine. L’ancien gardien de but sera éligible au Temple pour la première fois en 2025.

C’est Serge Savard qui a dévoilé l’inscription. Un joli retour de la part de l’ancien PDG, qui affirmait le mois dernier avoir rencontré Weber dans un restaurant de Candiac il y a quelques années. «La première chose que j’ai su, c’est qu’il avait payé ma facture», a ajouté Savard.

Les coéquipiers aussi

Cet hommage s’ajoute à une semaine déjà riche en émotions et en attentions, pour un gars qui n’a pas exactement la même soif des caméras que celui contre qui il a été échangé. En effet, Evgenii Dadonov en était fou, semble-t-il.

Le 8 novembre, Weber a reçu sa bague du Temple de la renommée et a subi une mêlée de presse de trente minutes. Lundi avait lieu son intronisation, à laquelle six de ses anciens coéquipiers des Canadiens, dont Cole Caufield et Nick Suzuki, ont assisté après leur match de l’après-midi à Buffalo ce jour-là.

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PHOTO CHRISTOPHER KATSAROV, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Shea Weber prononce un discours lors de son intronisation au Temple de la renommée aux côtés de la promotion 2024 à Toronto, le vendredi 8 novembre 2024.

« J’ai dit aux gars que je ne pouvais pas croire qu’ils étaient là. Cela signifiait beaucoup que Geoff [Molson] organisé cela. [Jeff] Petry et [Ben] Chiarot venait de Détroit. Ils n’étaient pas obligés d’être là. J’aime les coéquipiers avec qui j’ai joué et j’ai essayé de nouer des relations. On dirait qu’ils m’aiment encore assez pour conduire quelques heures pour venir me voir. »

Puis, samedi, ce discours aux partisans et le dévoilement de son nom dans les hauteurs du Centre Bell, sans oublier sa plaque dans le vestiaire canadien. Au moment de nous parler, en fin d’après-midi, il n’avait pas encore vu ladite plaque. “Mais les gars se sont moqués de moi”, a-t-il déclaré.

“Vous entrez dans ce vestiaire et vous voyez toutes ces légendes au-dessus des casiers des joueurs, tous des gars qui sont de vrais modèles. Donc c’est cool pour moi d’être là, même si les gars vont me taquiner pendant un moment. »

Weber est maintenant attendu à Nashville, où son équipe d’origine, les Predators, célébrera son entrée parmi les immortels samedi prochain, en compagnie de son ancien directeur général David Poile, également intronisé cette année, à titre de bâtisseur.

C’est à Music City que Weber a joué pendant la majeure partie de sa carrière, mais c’est à Montréal qu’il s’est rapproché le plus du but ultime, la Coupe Stanley. Et il n’a pas caché que les trois victoires manquées par le CH en 2021 faisaient encore mal. Cela dit, ce parcours improbable jusqu’en finale fait partie de l’héritage qu’il souhaite que ses fans lui gardent.

« Je suis venu ici, j’ai donné mon cœur et mon âme. J’ai essayé d’aider cette ville à remporter la Coupe Stanley. Nous avons été très proches et ça a vraiment fait mal, mais j’ai vraiment tout donné dans cet uniforme. »

C’est une phrase que l’on entend souvent à propos des joueurs au caractère combatif. S’il y en a un qui a mérité le droit de l’utiliser, c’est bien Weber, qui a pris sa retraite à l’âge de 35 ans.

 
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