Pélicot accusé par deux coaccusés de les avoir drogués

De retour vendredi devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, après une journée d’hospitalisation, Dominique Pélicot, principal accusé du procès pour viol de Mazan, a été accusé par deux de ses 50 coaccusés de les avoir également drogués.

Pour Nizar H, 40 ans, et Christian L., 56 ans, force est de constater qu’ils n’étaient pas dans leur état normal au domicile du couple Pélicot, où ils sont accusés d’avoir violé Gisèle Pélicot, inconsciente, assommée. . des anxiolytiques par son désormais ex-mari.

“J’étais pris au piège”, a insisté Nizar H., assurant que cette nuit du 9 au 10 octobre 2020 où il a été filmé par Dominique Pélicot en train de violer sa femme, il n’était pas lui-même : “sur les vidéos, je suis un robot”, il » a déclaré, persuadé qu’il avait été drogué par son mari alors qu’il lui servait un verre d’eau.

« Pour un couple libertin »

Pour preuve, selon lui, cet accident qu’il a eu au retour de cette soirée, où il a cassé le pare-chocs de sa voiture, et dont il n’avait aucun souvenir.

“J’y suis allé pour un couple libertin”, où la femme faisait semblant de dormir, affirmait-il, “jamais de sa vie il ne m’a dit ‘viens violer ma femme'”, a-t-il insisté, en colère.

Pour Christian L., alias « Chris le pompier » sur le site coco.fr où il avait été invité par M. Pélicot, comme les 49 autres coaccusés de ce procès hors norme, la défense est la même : il a dû être drogué. , sans doute lorsque M. Pélicot lui a servi du café, café dont il n’a pourtant aucun souvenir.

“Ce jour-là (ndlr Christian L. est un des rares à être venu aux Pélicots dans la journée, le 15 janvier 2019), c’était le black-out total jusqu’à ce que je récupère ma Twingo”, raconte-t-il. -il a assuré au tribunal.

« Que tout s’arrête le plus vite possible »

Et s’il a avoué les viols en garde à vue, c’est parce qu’il voulait “que tout cela s’arrête le plus vite possible” : “J’étais prêt à leur dire tout ce qu’ils voulaient, et pourquoi pas que Kennedy, c’était moi”.

Imperturbable, Dominique Pélicot a répété ce qu’il disait depuis le début de ce procès débuté le 2 septembre : tout le monde savait que sa femme avait été auparavant droguée par lui, tout le monde savait qu’ils venaient la violer.

Seuls trois des sept derniers accusés ont pu être interrogés sur les faits vendredi, les auditions de Nicolas F., 43 ans, Boris M., 37 ans, Philippe L., 62 ans, et Joseph C., 69 ans, aura lieu lundi», a annoncé le président du tribunal Roger Arata, clôturant les débats.

Cela devrait décaler à mardi l’audition des deux fils du couple Pélicot, David et Florian, les deux seuls membres de la famille à n’avoir pas encore été entendus par le tribunal, à Avignon.

Une fois la parole donnée une dernière fois à Dominique Pélicot, le principal accusé, et éventuellement à son ex-femme Gisèle, ce procès entrera alors dans une nouvelle phase, au plus tôt mercredi : celle des plaidoiries. La parole sera d’abord donnée aux avocats des parties civiles, puis aux deux représentants du ministère public, puis aux avocats des 51 accusés.

Après avoir donné une dernière fois la parole aux prévenus, le tribunal se retirera ensuite pour délibérer, le verdict étant attendu au plus tard le 20 décembre.

“Dernières nouvelles”

Vous voulez rester au courant de l’actualité ? La Tribune de Genève vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte email. Ainsi, vous ne manquez rien de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde.

Autres bulletins d’information

Se connecter

AFP

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaires