SSi, il y a à peine une semaine, on avait dit aux dirigeants de gauche qu’ils seraient soulagés d’avoir le soutien de François Hollande, ils n’y auraient pas cru. Mais c’est l’ancien président de la République qui a permis à La France insoumise (LFI), au Parti socialiste (PS), au Parti communiste français (PCF) et à Europe Ecologie-Les Verts (EELV) d’apporter la dernière brique à l’union. de la gauche, après quatre jours d’intenses négociations. Ces quatre partis ont en effet conclu un accord pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet.
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Le Nouveau Front populaire, comme on l’appelle, présentera des candidats uniques dans le but de déjouer les pronostics qui présentent le Rassemblement national (RN) comme grand favori. «Je ne connais pas les détails. [de l’accord], mais pour moi, l’essentiel, c’est que l’union ait pu avoir lieu. J’ai des différences qu’on connaît, mais il y a un moment où on dépasse les différences, on arrive à l’essentiel.”, a insisté l’ancien chef de l’Etat socialiste, jeudi 13 juin, sur TF1. Et d’appeler au retrait en faveur de “tout candidat qui n’est pas d’extrême droite”.
Vendredi matin, c’est Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique-Parti socialiste, arrivé en tête à gauche lors des élections européennes du 9 juin (13,8% des suffrages), qui a déclaré son soutien au Nouveau Front populaire. « La seule chose qui m’importe, c’est que le Rassemblement national ne remporte pas ces législatives et ne gouverne pas ce pays. (…) La seule manière d’y parvenir est d’avoir une union de la gauche.»a affirmé M. Glucksmann sur France Inter.
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La validation de l’union de la gauche par MM. Hollande et Glucksmann ne le faisaient pas sans le dire. Les deux hommes se montrent très critiques envers La France insoumise et son leader, Jean-Luc Mélenchon. L’inverse est vrai. Comment expliquer ce ralliement final ? D’abord par un réflexe de survie de gauche qui remonte aux lendemains des émeutes d’extrême droite du 6 février 1934 et de la création, sous la pression de la base militante, du Front populaire, qui remporta les élections de 1936. La lutte contre l’extrême droite est le ciment de la gauche, la lutte derrière laquelle l’unité n’est pas remise en question. « La lutte contre l’extrême droite n’est pas pour nous un positionnement tactique, c’est quelque chose de viscéral », explique Sandra Regol, ancienne députée EELV du Bas-Rhin. D’ailleurs François Hollande l’a dit jeudi soir : « Combattre l’extrême droite est le combat de ma vie. »
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