Selon la Défense civile palestinienne, treize enfants ont été tués dans une frappe contre une maison familiale qui a fait « au moins » 25 morts à Jabalia, l’une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien. Le bâtiment a été entièrement rasé et transformé en un amas informe de pierres, a constaté un correspondant de l’AFP sur place.
L’attentat s’est produit vers 6 heures du matin (5 heures du matin en Suisse) « à l’heure où les habitants d’ici se réveillent et prennent leur petit-déjeuner », a témoigné un membre de la famille Allouche, Abdallah al-Najjar. “Il y a eu une grosse explosion au point qu’à notre arrivée, tous les corps étaient déchiquetés”, a-t-il ajouté.
De son côté, l’armée israélienne a assuré avoir ciblé un site dans une zone de Jabalia “où opéraient des terroristes”, représentant “une menace” pour ses troupes. “Avant la frappe, de nombreuses mesures ont été prises pour limiter le risque de blesser des civils”, a indiqué un porte-parole militaire.
“La maison a servi de refuge aux gens lors des bombardements intenses”, a ajouté Abdallah al-Najjar sur le lieu de l’attaque de dimanche. « Et là, ils sont tous morts. Il ne reste plus personne, seulement ma mère et moi. “C’est le pain qu’ils voulaient manger au petit-déjeuner”, a-t-il déclaré en agitant un morceau de pita. « À quoi sert un morceau de pain s’il n’y a ni sécurité ni paix ?
Autour de lui, des bénévoles déblayaient les décombres à mains nues. Une souris en peluche gisait parmi les pierres. Enveloppés dans des linceuls blancs tachés de sang, les corps des victimes ont été transportés à bord d’une camionnette pour être enterrés dans un cimetière de Jabalia. « Les enfants, les femmes et les innocents représentent un vivier de cibles pour l’ennemi israélien », a commenté un voisin de la famille Allouche, Mohammed al-Barch.
Le Hamas a condamné le « massacre » de Jabalia dans un communiqué, affirmant que la maison de la famille Allouche « était remplie de plus de 50 civils innocents ». La majorité étaient des enfants et des femmes, dont des personnes « qui avaient été déplacées de force du camp de réfugiés de Jabalia par l’occupation », selon le mouvement.
Réalisé après vérification d’un décompte partiel des victimes de guerre, un rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme publié vendredi indique que les femmes et les enfants représentent « près de 70 % » des décès. à Gaza sur la période de novembre 2023 à avril 2024. L’armée israélienne s’est dite « déterminée à opérer dans le cadre des lois des conflits armés » et a assuré qu’elle s’efforçait de « minimiser les dégâts causés aux non-combattants ».
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