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Legault et le PQ craignent l’impact de l’élection de Donald Trump sur les frontières du Québec

L’élection de Donald Trump à 47 anse Le président des États-Unis risque de créer des « turbulences » aux frontières, selon le premier ministre François Legault, qui craint notamment des migrations importantes vers le Québec.

«Il ne faudrait pas non plus voir un afflux massif d’immigrants venir via les États-Unis», a déclaré l’élu caquiste mercredi, au lendemain de l’accession au pouvoir du milliardaire américain. « Déjà, notre capacité d’accueil, notre capacité d’intégration est dépassée. »

Plus tôt en matinée, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, s’est dit inquiet de « mouvements de masse » vers Québec. “M. Trump, je lui rappelle […]a l’intention de déménager, d’expulser jusqu’à 20 millions d’immigrants illégaux», a déclaré l’élu québécois en point de presse à l’Assemblée nationale.

Selon François Legault, « nous risquons de connaître des turbulences dans les prochains mois, les prochaines années, dans nos relations avec les Américains ». Pour l’économie, l’arrivée de M. Trump, protectionniste notoire, à la tête du voisin du sud n’augure rien de bon, a-t-il ajouté.

«Malheureusement, il faut s’attendre à ce qu’il y ait des actions posées par M. Trump et son équipe qui pourraient être négatives pour l’économie du Canada et l’économie du Québec», a déclaré M. Legault, soulignant néanmoins que l’État de Washington avait voté pour donner le feu vert à une entente avec Québec concernant le marché du carbone.

Un groupe de travail

Afin que les choix du futur gouvernement Trump en matière d’économie et d’immigration n’affectent pas ici les affaires intérieures, M. Legault a annoncé mercredi la création d’une équipe ministérielle multidisciplinaire « Québec – États-Unis ». « Notre objectif est de réagir très rapidement. Alors, donnez-vous une stratégie. Nous y travaillons déjà », a-t-il déclaré.

M. Legault se rendra lui-même au pays de l’Oncle Sam au premier semestre 2025. Il souhaite également la nomination par le Canada d’un « envoyé spécial de haut niveau » pour assurer une transition en douceur avec le nouveau gouvernement fédéral américain.

Son ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, évalue également ses options pour « s’assurer que la frontière soit bien protégée ». « Nous devons prendre des mesures pour éviter les exodes des États-Unis vers le Canada », a-t-il souligné.

« Sans être alarmiste, il faut regarder les potentiels mouvements de masse qui peuvent commencer dès aujourd’hui », a déclaré Paul St-Pierre Plamondon, sans proposer de mesures directes pour resserrer le contrôle des frontières « poreuses » avec les États-Unis.

Dans ce contexte, le chef péquiste ne voit pas d’autres solutions que l’indépendance pour éviter que les coutumes ne soient assaillies par une série de nouveaux demandeurs d’asile. Selon le député libéral André A. Morin, il existe toutefois des « mécanismes » aux frontières pour contrer l’afflux de nouveaux migrants.

“Les Américains ont fait leur choix”, a-t-il rappelé, soulignant l’accession au pouvoir de M. Trump.

Pour Québec solidaire, la victoire du trumpisme aux États-Unis est loin d’être rassurante.

«Élever une famille dans un monde [comme ça]c’est inquiétant», a souligné en matinée le coporte-parole du parti politique, Gabriel Nadeau-Dubois, adressant ses vœux de sympathie aux femmes et aux immigrants qui pourraient être touchés par le résultat de l’élection.

Avec Isabelle Porter

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