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Les marchés européens s’affaiblissent à l’approche de l’élection présidentielle américaine

Paris recule de 0,50%, Francfort de 0,56% et Milan de 0,39%, tandis que Londres termine proche de l’équilibre, à +0,09%. A Zurich, le SMI recule de 0,59%.

Les taux d’emprunt américains ont fortement baissé lundi, alors que les Bourses restaient prudentes en ce début de semaine qui s’annonce mouvementée, avec l’élection présidentielle aux Etats-Unis et les réunions des banques centrales.

Le rendement des obligations d’Etat à 10 ans s’établissait à 4,29% vers 16H50 GMT, contre 4,38% à la clôture vendredi. Son équivalent à maturité deux ans s’est établi à 4,16% contre 4,21%.

“Les marchés réintègrent le potentiel d’une victoire démocrate” à l’élection présidentielle américaine, estime Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégique de JPMorgan AM interrogé par l’AFP, expliquant la détente actuelle des taux obligataires américains.

“Le marché obligataire a été l’un des baromètres du sentiment des marchés quant à la probabilité de voir l’un ou l’autre candidat gagner”, poursuit-il, le camp républicain étant perçu comme “plus dépensier et donc plus inflationniste”.

Côté devises, “la baisse des probabilités, au cours du week-end, d’une victoire de Donald Trump a déclenché un mouvement de vente sur le dollar” lundi, commente Kelvin Wong, analyste d’Oanda.

Le billet vert reculait de 0,45% face à la monnaie unique, à 1,0883 dollar pour un euro vers 16H50 GMT.

Par ailleurs, le vainqueur de l’élection présidentielle ne sera probablement pas encore connu lorsque débutera mercredi matin la réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Ce ne sera peut-être pas non plus le cas lorsqu’elle se terminera jeudi à midi, et que le président de l’institution, Jerome Powell, tiendra sa conférence de presse.

Une baisse d’un quart de point de pourcentage est généralement attendue, ce qui ramènerait les taux directeurs de la Fed dans une fourchette comprise entre 4,50 et 4,75 %. Une première baisse des taux d’intérêt a été décidée en septembre, pour la première fois depuis mars 2020, d’un demi-point de pourcentage.

Sur les Bourses, à Wall Street, le Dow Jones perdait 0,86%, l’indice élargi S&P 500 -0,41%, et le Nasdaq -0,31% vers 16H50 GMT.

En Europe, la Bourse de Paris a perdu 0,50%, Francfort a chuté de 0,56% et Milan de 0,39%, tandis que Londres a terminé proche de l’équilibre, à +0,09%. A Zurich, le SMI recule de 0,59%.

Avant l’élection américaine, « la Bourse se fige comme un lapin devant un serpent », observe Konstantin Oldenburger pour CMC Markets. “L’incertitude et la nervosité règnent parmi les investisseurs.”

“Pour les exportateurs européens, la perspective du retour de Trump au pouvoir signifie davantage de droits de douane, ce qui n’est jamais une bonne chose pour les bénéfices des entreprises”, explique Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

“Ces inquiétudes seraient atténuées si Kamala Harris gagnait, grâce à la poursuite des politiques économiques existantes”, ajoute-t-il.

Donald Trump a promis des droits de douane de « plus de 10 % » sur toutes les importations, ce qui lui permettrait de financer une importante baisse d’impôts.

Vonovia voit du réseau

La première foncière allemande dévoile mercredi ses résultats du troisième trimestre. Lourdement endettée depuis des années, contrainte à de multiples dévaluations de son portefeuille immobilier, Vonovia s’apprête désormais à présenter une nouvelle stratégie pour se développer à nouveau, selon un article du magazine allemand Wirtschaftswoche.

Le titre a terminé en baisse de 1,82% à Francfort lundi.

Eni encaisse un très gros chèque

Le géant italien des hydrocarbures Eni (-0,09% à Milan en clôture) a annoncé avoir encaissé 1 milliard de dollars grâce à la vente de 100% de ses champs pétroliers Nikaitchuq et Oooguruk au large des côtes de l’Alaska au groupe pétrolier américain Hilcorp.

L’OPEP+ profite aux compagnies pétrolières

Les prix du pétrole ont augmenté lundi, portés par les décisions des membres de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de reporter d’un mois l’augmentation de leur production, prévue début décembre.

Vers 16H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord augmentait de 2,24%, à 74,74 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), gagne 2,41% à 71,17 dollars.

De quoi pousser les valeurs pétrolières : BP gagne 1,00% et Shell +0,58% en clôture à Londres. A Paris, TotalEnergies termine en hausse de 0,31%.

A Wall Street, Exxon Mobil (+2,69%), Chevron (+0,08%), ConocoPhilips (+1,16%) évoluaient dans le vert vers 16H50 GMT.

 
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