Un Québécois qui vit en Caroline du Nord depuis près de 30 ans est déjà prêt à retourner vivre à Montréal si Donald Trump est élu président le 5 novembre.
«J’ai acheté un pied-à-terre à Montréal au cas où cette élection mènerait[rait] à d’autres insurrections, comme celles qu’on a connues avec l’assaut du Capitole en janvier 2021», explique sérieusement Jean-Luc Pilon.
Ce retraité, qui vit avec sa famille dans la capitale Raleigh, dit n’avoir jamais été aussi « préoccupé » par l’avenir de son pays d’adoption. Il accuse également Donald Trump d’avoir mené une guerre commerciale et tarifaire avec le reste du monde et de multiplier les mensonges… comme lorsqu’il a affirmé que les immigrants de Springfield (Ohio) mangeaient des chiens et des chats.
La famille de M. Pilon, sur la photo de droite, en Caroline du Nord.
Photo Jean-Luc Pilon
« Ce qui m’inquiète le plus, c’est que s’il est élu, cela ne m’étonnerait pas s’il voulait devenir dictateur. Il a déjà la Cour suprême dans sa poche avec une majorité de juges conservateurs à ses côtés», déplore le Nord-Carolinien de 69 ans.
«Les ploucs» pour Trump
Jean-Luc Pilon espère surtout que la population rurale de Caroline du Nord votera pour Kamala Harris, même si les électeurs de son État ont toujours voté pour les Républicains depuis 1976. À une exception près : en 2008, avec le candidat démocrate Barack Obama.
« Nous avons beaucoup de les ploucs qui votent pour Trump ici, malheureusement. Ils devraient cependant choisir Kamala Harris qui propose de les aider en baissant les impôts de la classe moyenne et en augmentant les impôts des riches, contrairement à la politique républicaine. C’est un gros manque d’éducation», analyse le Québécois dans un français impeccable.
Expatrié en élection
- Jean-Luc Pilon
- 69 ans
- Raleigh
- Retraité, spécialiste du marketing pour les prestataires de soins de santé
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