« Il n’y a pas de dépistage systématique recommandé », précise notre spécialiste. « Or, dès 50 ans, on peut discuter avec les hommes de l’intérêt de réaliser un test de PSA (marqueur sanguin) via une prise de sang et/ou un toucher rectal pour identifier une éventuelle anomalie de consistance de la prostate. Ces tests vous guident vers un diagnostic de cancer de la prostate. »
Quelle prise en charge médicale ?
Le choix de la stratégie thérapeutique sera adapté en fonction de la gravité de la tumeur. « Pour les cancers à faible risque, proposer une surveillance active est devenu la prise en charge habituelle. Nous suivons l’évolution de la maladie avec des examens réguliers (PSA, IRM, biopsies) et nous n’intervenons qu’en cas de progression », indique le Pr Mathieu. « Pour les formes localisées plus agressives, nous pouvons proposer une intervention chirurgicale (prostatectomie), une radiothérapie ou des traitements alternatifs comme l’échographie. En cas de cancer plus avancé, des thérapies hormonales, le plus souvent associées à la radiothérapie, sont envisagées. »
Dans certains cas, des métastases peuvent se développer à distance, notamment au niveau des os. « Les formes métastatiques représentent environ 10 % des diagnostics de cancer de la prostate. Ils peuvent être révélés par un taux de PSA, le plus souvent très élevé, ou par des douleurs osseuses. Depuis une quinzaine d’années, des avancées majeures ont été réalisées, notamment avec de nouvelles thérapies hormonales, la chimiothérapie mais aussi des thérapies plus ciblées, qui permettent d’améliorer la survie mais surtout la qualité de vie des patients », explique le Professeur Romain. Matthieu.
Dynamiser les soins de support
La mortalité liée au cancer de la prostate diminue régulièrement, cela s’explique en partie par l’amélioration des traitements, notamment pour les cancers avancés. « À tel point qu’on peut considérer le cancer de la prostate métastatique comme une maladie chronique », souligne le Pr Mathieu. « C’est pourquoi il est important d’accompagner les patients par des soins de support, notamment une activité physique adaptée, qui permet de réduire les effets secondaires des traitements et d’améliorer la qualité de vie. Un soutien financier est nécessaire pour encourager la prescription d’une activité physique adaptée. Tout comme il serait utile d’offrir un soutien nutritionnel et psychologique à nos patients. »
Se renseigner Sur le site fr, développé par Pfizer et l’Association française de soins de support en oncologie (AFSOS), vous pourrez trouver les soins de soutien en oncologie les plus proches de chez vous. Et cela grâce à une carte interactive qui permet d’identifier les associations proposant ces offres de soins. Il existe également des associations de patients. Comme le Cerhom (http://cerhom.fr/) et l’Association Nationale des Patients Cancer de la Prostate (https://www.anamacap.fr/)
Voir des fantômes : mythe ou réalité scientifique ?
Source: Destination Santé
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