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une jeune femme de 25 ans décède d’une méningite aiguë, le Samu accusé de dysfonctionnements

Le cauchemar aurait duré plusieurs heures. Une jeune femme de 25 ans est décédée le 15 octobre des suites d’une méningite aiguë, ses proches estimant qu’elle avait été soignée bien trop tard, après des appels à l’aide restés vains. Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier, confirme le tribunal au Parisien, qui indique qu’une plainte a été déposée pour « non-assistance à personne en danger ». L’Agence régionale de santé a, de son côté, lancé une mission d’inspection.

“Ma meilleure amie, ma confidente a été abandonnée par ceux qui sont censés nous protéger, malgré mes appels répétés au 15 et au 18, pas de médecin, ni du Smur, ni du Sdis 34, pas d’ambulance pendant plusieurs heures”, accuse un ami. de la jeune femme à -.

“Je vois tout blanc, je vais mourir”

Selon le récit de cette dernière, qui a accompagné la patiente durant ses dernières heures, la jeune femme de 25 ans lui aurait confié mardi 15 octobre qu’elle souffrait de vomissements et de fortes fièvres. Elle affirme avoir appelé à plusieurs reprises les centres 15 et 18, mais malgré les signaux inquiétants présentés par la patiente, elle n’a jamais été prise en charge par une ambulance. Elle “s’est évanouie, elle a des selles avec du liquide rouge sang, elle ne peut plus bouger ses jambes, elle a une main rigide avec impossibilité de bouger ses doigts”, se souvient sa meilleure amie.

Elle affirme avoir dû amener elle-même la jeune femme de vingt ans à l’hôpital, avec l’aide d’un ami transporté, tandis que la jeune femme répétait “Je vois tout blanc, mon corps est en feu, je vais mourir”. Elle a perdu connaissance en route vers les urgences de la polyclinique Saint-Roch, avant d’être finalement transférée au CHU de Montpellier, où l’équipe médicale n’a pas pu la réanimer.

La jeune femme est décédée “deux heures après son admission”, a indiqué ce lundi matin le vice-procureur de Montpellier, Marco Scuccimarra, au Parisien. L’autopsie a confirmé qu’elle était décédée d’une méningite, une « infection méningococcique invasive », une « maladie transmissible grave ».

Les services d’urgence ne sont pas déclenchés, “malgré deux appels”

Il ajoute qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès du patient. Sa famille a porté plainte pour « non-assistance à personne en danger », remettant en cause les « conditions de prise en charge par le Samu qui n’a pas déclenché les secours malgré deux appels ». Pour l’instant, la qualification d’homicide involontaire n’est pas retenue à ce stade, puisqu’elle « suppose qu’un lien de causalité soit démontré entre d’éventuelles fautes de soins et le décès ».

« L’enquête se poursuit sous la direction du parquet de Montpellier », indique également le procureur adjoint. Par ailleurs, l’ARS d’Occitanie a lancé une mission d’inspection sur les circonstances du décès.

De son côté, le CHU de Montpellier déplore « avec émotion la mort subite d’un jeune patient de 25 ans », dans un communiqué publié vendredi et transmis au Parisien ce lundi. La jeune femme “avait contacté le Samu de l’Hérault le 15 octobre, avant d’être orientée vers un service d’urgence, puis reçue au CHU de Montpellier où elle est décédée”, selon le centre hospitalier. « Les détails du drame sont encore flous, mais une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier, tandis que le CHU reconnaît avoir ouvert sa propre enquête interne », indique-t-il.

L’hôpital prêt à « la plus grande transparence » avec les autorités

La direction de l’établissement exprime sa « profonde tristesse » et le personnel hospitalier « manifeste également tout son soutien à ses amis, très affectés par le décès brutal de cette patiente qu’ils accompagnaient ». Le CHU indique également qu’il s’engage à “fournir en toute transparence les précisions nécessaires pour comprendre les circonstances exactes du décès de ce jeune patient” aux proches du jeune d’une vingtaine d’années.

Le centre affirme également que « plusieurs mesures ont déjà été prises au sein de l’établissement » sans attendre la fin de l’enquête interne, sans détailler lesquelles. Tous les éléments dont il disposait ont été transmis “aux services de la justice dans le cadre d’une enquête menée par le parquet de Montpellier”. « Le CHU de Montpellier collaborera dans la plus grande transparence avec toutes les autorités », assure-t-il.

Invité sur BFMTV, le professeur Louis Soulat, vice-président du Samu Urgences de , a estimé que “le régulateur semble s’être replié vers une consultation à laquelle le patient devait se déplacer”. “La régulation médicale est un acte très difficile, qui se fait par téléphone (…) Dans le cas présent, ce sont des symptômes relativement fréquents à cette période de l’année”, a tenu à souligner le représentant.

 
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