Donald Trump est apparu dimanche dans un restaurant McDonald’s de Pennsylvanie, jouant le rôle d’un employé d’une friteuse. Cette opération vise à dénoncer, selon lui, un mensonge de Kamala Harris.
Publié à 11h18
Mis à jour à 15h01
Le candidat républicain a d’abord protégé sa chemise blanche et sa cravate en enfilant un tablier. Il a ensuite eu une explication sur la façon dont les frites sont préparées.
Donald Trump a accompli cette tâche en vidant le panier à frites, en salant généreusement les frites et en les ensachant.
Le septuagénaire, connu pour aimer les hamburgers et la restauration rapide, s’est ensuite dirigé vers le comptoir pour servir les chauffeurs du restaurant situé à Feasterville, près de Philadelphie.
“J’ai maintenant travaillé 15 minutes de plus que Kamala, elle n’a jamais travaillé ici”, affirme-t-il au bout d’un quart d’heure.
Kamala Harris affirme avoir eu un emploi d’été chez McDonald’s en 1983 alors qu’elle était étudiante. Elle aurait alterné entre la caisse enregistreuse, la friteuse et la machine à glace dans un restaurant d’Alameda, près d’Oakland en Californie.
Donald Trump affirme qu’il s’agit d’un mensonge, par pur opportunisme électoral.
L’équipe de campagne du Républicain n’a fourni aucune preuve de la théorie du mensonge. Et celle du démocrate ne montrait aucune preuve matérielle étayant cet emploi d’été chez McDonald’s.
Kamala Harris fête son anniversaire
Kamala Harris a fêté ses 60 ans dimanche, mais c’est de l’âge de Donald Trump qu’elle veut surtout parler, son rival à la Maison Blanche étant selon elle “instable” et trop épuisé pour diriger à nouveau les Etats-Unis.
« Joyeux anniversaire », a chanté, sur le célèbre air de Stevie Wonder, l’assemblée d’une église baptiste afro-américaine de Géorgie, en souhaitant la bienvenue au candidat.
Invitée par le pasteur à prendre la parole, la vice-présidente a ciblé son adversaire républicain, sans le nommer. Elle a insisté sur la « compassion », le « respect » et « l’amour » face à « ceux qui alimentent les divisions entre nous, sèment la peur et provoquent le chaos ».
A 16 jours de l’élection présidentielle, le démocrate et le milliardaire de 78 ans travaillent d’arrache-pied dans une course mouvementée et de plus en plus tendue.
Kamala Harris, qui est baptiste, doit assister à un autre service religieux dimanche dans la région d’Atlanta, en présence d’autres fidèles afro-américains.
Une catégorie d’électeurs majoritairement démocrates, mais parmi lesquels le vice-président enregistre des intentions de vote décevantes.
La question de l’âge
Après avoir empoisonné la campagne du président sortant Joe Biden, au point de provoquer son retrait prématuré de la compétition en juillet, la question de l’âge place désormais Donald Trump sur la défensive.
“Donald Trump est de plus en plus instable et inapte” à exercer la fonction présidentielle, a déclaré samedi le vice-président, reprenant un angle d’attaque déjà utilisé cette semaine.
À Atlanta, elle a accusé son adversaire d’avoir « esquivé les débats et annulé des entretiens par épuisement ».
Pendant ce temps, le septuagénaire est resté plus d’une heure et demie sur scène à Latrobe, en Pennsylvanie, alternant anecdotes, attaques personnelles, promesses et projections de clips de campagne.
Kamala Harris est une « ratée qui a moins d’énergie qu’un lapin », a-t-il déclaré cette semaine. Samedi, il est allé plus loin, dans une diatribe contre son rival.
“Tu es un vice-président de merde, le pire, tu es viré, sors d’ici”, a-t-il lancé à la foule, encourageant ses électeurs à lui envoyer ce message lors des urnes.
Les chèques de Musk
Le 12 octobre, la démocrate a publié une évaluation médicale complète, la décrivant comme étant en « excellente santé ». Un acte de transparence que refuse de faire son adversaire, qui serait le plus vieux président américain à prêter serment en cas de victoire.
Depuis, la vice-présidente ne perd jamais une occasion d’alimenter un débat sur les capacités de son adversaire, qui a écarté l’idée d’un deuxième débat télévisé à son encontre.
Mardi, elle a remis en question l’acuité mentale de l’homme de 70 ans après qu’il ait interrompu une séance publique de questions-réponses avec des électeurs de Pennsylvanie la veille au soir, préférant plutôt entonner ses chansons préférées tout en se levant et en se balançant, micro à la main. .
L’issue de l’élection présidentielle reste plus indécise que jamais, avec Donald Trump et Kamala Harris au coude à coude dans les sondages.
Pour obtenir des votes précieux susceptibles de faire la différence, les premiers peuvent compter sur l’implication croissante d’Elon Musk.
Le riche patron de Tesla et SpaceX fait désormais plus que prendre les devants sur les réseaux sociaux et mettre la main au portefeuille : il fait physiquement campagne pour Donald Trump.
Depuis jeudi, on le voit sillonner la Pennsylvanie, où il offre 100 dollars à chaque électeur disposé à signer une pétition pro-Trump.
Samedi, il a même présenté un chèque d’un million de dollars à l’un des signataires lors d’une séance de questions-réponses à Harrisburg.
Kamala Harris a bénéficié samedi du soutien public de deux artistes populaires, le rappeur Lizzo et le chanteur Usher.
Avec Christian Monterrosa et Sébastien Blanc à Washington, Agence France-Presse
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