News Day FR

Ingérence étrangère | Singh préoccupé par l’absence d’habilitation de sécurité de Poilievre

(Ottawa) Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, trouve très inquiétant que le chef conservateur Pierre Poilievre n’obtienne pas l’habilitation de sécurité de haut niveau nécessaire pour consulter des documents classifiés sur l’ingérence étrangère.


Publié à 14h24

Mis à jour à 16h45

David Baxter

La Presse Canadienne

M. Singh affirme que les chefs de parti doivent être informés des renseignements très secrets, en soulignant les allégations selon lesquelles des agents du gouvernement indien ont joué un rôle dans l’extorsion, la coercition et le meurtre de citoyens canadiens sur le sol canadien.

« Nous avons de graves allégations selon lesquelles un gouvernement étranger aurait littéralement embauché des gangs au Canada pour tirer sur des maisons et des entreprises, mettant ainsi la vie des Canadiens en danger. Cela ressemble-t-il à la réponse d’un dirigeant qui prend la situation au sérieux et qui se soucie vraiment de la sécurité ? », a déclaré M. Singh jeudi en conférence de presse à Toronto.

Le premier ministre Justin Trudeau a révélé mercredi, avant l’enquête publique sur l’ingérence étrangère, qu’il connaissait les noms d’anciens et actuels parlementaires et candidats du Parti conservateur qui sont liés à l’ingérence étrangère. M. Trudeau a également précisé que des parlementaires d’autres partis, dont les libéraux, avaient également été pointés du doigt.

«J’ai les noms d’un certain nombre de parlementaires, d’anciens parlementaires et/ou de candidats du Parti conservateur du Canada qui sont impliqués ou qui risquent fortement de l’être, ou pour lesquels il existe des renseignements clairs concernant une ingérence étrangère», a déclaré M. Trudeau a déclaré à la commission.

M. Poilievre a répondu en accusant le premier ministre d’avoir menti sous serment et en disant qu’il devrait divulguer les noms.

>

PHOTO SPENCER COLBY, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Le chef conservateur Pierre Poilievre

« Si Justin Trudeau a des preuves du contraire, il doit les communiquer au public. Maintenant qu’il s’est exprimé en termes généraux devant une commission d’enquête, il devrait rendre les faits publics. Mais il ne le fera pas, parce qu’il invente», a écrit M. Poilievre mercredi après-midi sur X.

Le chef conservateur soutient que le 14 octobre, des hauts responsables de la sécurité à Ottawa l’ont informé « de la question de l’ingérence étrangère de l’Inde ». Il croit que le Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) permet au gouvernement d’avertir les Canadiens de risques spécifiques d’ingérence étrangère « sans l’obliger à prêter serment de secret ni à surveiller ce qu’il dit ».

Par ailleurs, M. Poilievre soutient que son chef de cabinet a reçu des « informations classifiées » du gouvernement, mais qu’aucun représentant du gouvernement n’a jamais informé le chef de l’opposition officielle, ni son chef de cabinet, qu’« un parlementaire ou candidat conservateur actuel ou ancien sciemment participé à des activités d’ingérence étrangère.

Attention à la sécurité nationale

Le chef néo-démocrate a souligné jeudi qu’il préférait examiner cette information de ses propres yeux. « Je ne veux pas confier cette tâche à quelqu’un d’autre », a déclaré M. Singh. Si cela a un impact sur mon parti et que je suis le chef de ce parti, je veux m’assurer de savoir ce qui se passe. »

M. Singh a également souligné qu’il souhaitait que ces noms soient divulgués d’une manière qui ne compromette pas les lois sur la sécurité nationale.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, qui possède également l’habilitation de sécurité nécessaire pour consulter des documents top-secrets, a fait écho à l’appel lancé à M. Poilievre d’en profiter également.

>

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Elizabeth May, chef du Parti vert

La seule façon pour les Canadiens de savoir que l’opposition officielle n’a pas été compromise par une ingérence étrangère est si son chef demande et obtient une autorisation de sécurité. Je lui demande de le faire depuis juin 2024. J’insiste encore plus pour qu’il le fasse maintenant.

Elizabeth May, chef du Parti vert

M.moi May fait référence à la version expurgée du rapport du Comité parlementaire sur la sécurité nationale et le renseignement sur l’ingérence étrangère, publié au printemps, qui mettait en lumière des tentatives présumées de l’Inde d’intervenir « dans une campagne à la direction du Parti conservateur ».

«Pierre Poilievre est le seul à pouvoir clarifier la situation concernant le Parti conservateur et les possibles faveurs accordées à des intérêts étrangers», a écrit M.moi Peut.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a déjà indiqué vouloir obtenir une autorisation de sécurité pour examiner les documents secrets. Son attachée de presse, Joanie Riopel, a déclaré que M. Blanchet était dans les dernières étapes pour obtenir cette approbation.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :