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Pourquoi l’Insee maintient ses perspectives de croissance à 1,1% pour 2024

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Dans l’usine Airbus Atlantic de Bouguenais (Loire-Atlantique), le 29 février 2024. SÉBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Malgré les incertitudes nées de la séquence politique de l’été, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) maintient sa perspective de croissance de 1,1% pour l’ensemble de 2024, alors que la zone euro “commence à sortir de sa torpeur”. Au troisième trimestre, l’économie devrait croître de 0,4%, après un premier trimestre à 0,3% et un deuxième à 0,2%.

Compte tenu d’une prévision de croissance nulle pour le dernier trimestre, les résultats de l’année seront donc modestes. « Et nous commencerons l’année prochaine avec très peu d’élan »précise Dorian Roucher, chef du service économique à l’Insee, en présentant ces prévisions jeudi 10 octobre. Le gain de croissance (c’est-à-dire la hausse du PIB enregistrée sur l’ensemble de l’année s’il était nul durant les quatre trimestres) enregistré le 1est janvier 2025 ne sera que de 0,3%.

Si elle ne marque pas les esprits par sa vigueur, la croissance 2024 restera atypique dans sa composition. Le moteur de l’économie française cette année ne sera ni la consommation des ménages, atone au moins sur le premier semestre, ni l’investissement des entreprises, qui a chuté comme une bombe après trois années prospères, ni les stocks, plutôt en baisse. C’est le commerce extérieur qui joue le rôle de locomotive, contribuant à hauteur de 1,3% à la hausse du PIB. La demande intérieure totale (qui combine la consommation et l’investissement des ménages et des entreprises, ainsi que la consommation des administrations publiques) ne contribue, dans le même temps, qu’à hauteur de 0,4% à l’économie. L’effet de déstockage a un effet négatif de près de 0,5%.

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Quelques clairières

Le commerce extérieur bénéficie d’un double effet. L’atonie de la consommation et la faiblesse de la production industrielle en début d’année ont dans un premier temps minimisé le volume des importations. Ensuite, les exportations ont augmenté, notamment dans trois secteurs : l’aéronautique, la métallurgie et la pharmacie. « Nous avons même repris des parts de marché »se félicite M. Roucher.

À l’inverse, le mauvais résultat de la croissance est l’investissement des ménages, c’est-à-dire l’immobilier neuf. Alourdie par des taux d’intérêt élevés, la production immobilière “supprimé un dixième de point de croissance par trimestre pendant douze trimestres »rappelle l’expert. Rien que sur l’année 2024, « l’impact sur la croissance est de l’ordre de 0,3 point », estime-t-il. « C’est un véritable obstacle, qui va progressivement se lever. »

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