Deux femmes condamnées pour diffamation
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Deux femmes condamnées pour diffamation

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Brigitte Macron à la Paris Sud Arena pour les Jeux Paralympiques, le 4 septembre 2024. Gonzalo Fuentes / REUTERS

Deux femmes qui avaient répandu sur Internet en 2021 la rumeur selon laquelle Brigitte Macron était une femme transgenre, un canular devenu viral jusqu'aux Etats-Unis, ont été condamnées, jeudi 12 septembre, par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation.

Ils ont été condamnés à une amende de 500 euros avec sursis, ainsi qu'à verser un total de 8.000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et 5.000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux, tous deux parties civiles au procès qui s'est tenu en juin dernier. Brigitte Macron, absente lors du procès, n'était pas non plus présente lors de la décision.

L'épouse du président de la République avait déposé une plainte pour diffamation publique avec constitution de partie civile le 31 janvier 2022, entraînant une saisine (quasi automatique en droit de la presse) des deux femmes devant le tribunal correctionnel.

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De fausses informations devenues virales à l’échelle internationale

« Ce n’est pas une victoire, c’est une application normale de la loi »a réagi à l'Agence France-Presse Met Jean Ennochi, avocat de Brigitte Macron. Lors de l'audience en juin, il a insisté sur le préjudice ” énorme “ causé par cette fausse nouvelle, qui avait « flambé partout » dans le monde. « Étant donné toutes ces couvertures »Désormais, « Nous poursuivons systématiquement » en justice. « Des poursuites sont en cours en France et à l’étranger »il a dit.

Au cœur de l'affaire se trouve une théorie qui refait régulièrement surface sur les réseaux sociaux depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n'a jamais existé, mais que son frère Jean-Michel a pris cette identité après avoir changé de sexe.

Les deux femmes avaient largement contribué à diffuser la théorie en 2021, en réalisant une longue « interview » de plus de quatre heures où la première, la « médium » Amandine Roy, interrogeait sur sa chaîne YouTube la seconde, Natacha Rey, présentée comme « journaliste indépendant autodidacte », à la découverte de cela “tromperie”, ” arnaque “pourquoi « mensonge d’État ».

Dans l'interview de quatre heures diffusée sur YouTube, les deux femmes ont partagé des photos de Brigitte Macron et de sa famille, évoqué les interventions chirurgicales qu'elle avait subies, affirmé qu'elle n'était pas la mère de ses trois enfants et donné des informations personnelles sur son frère.

La fausse information a eu un impact plus important après la vidéo YouTube, s'exportant même dans le monde entier, notamment et récemment aux États-Unis, où elle est devenue virale à l'extrême droite, en pleine campagne présidentielle.

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Plusieurs femmes politiques à travers le monde ont déjà été victimes de fake news transphobes, comme l’ancienne première dame des États-Unis Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris ou encore l’ancienne première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

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Le Monde avec l'AFP

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