Les cyclistes français font sensation dans les contre-la-montre
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Les cyclistes français font sensation dans les contre-la-montre

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Gatien Le Rousseau et Kevin Le Cunff, à l'issue de l'épreuve de contre-la-montre paralympique C4, le 4 septembre 2024, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). GARNIER ETIENNE / PRESSE SPORTIVE

Le patron du paracyclisme français l'avait prédit. « Dans les courses sur route, on voit parfois deux ou trois médailles d'or. »a annoncé Laurent Thirionet, dimanche 1est Septembre. Les épreuves sur piste des Jeux paralympiques venaient de s'achever. Avec sept médailles, dont deux en or, les Bleus quittaient le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) avec le sentiment du devoir accompli, malgré quelques déceptions.

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Le mercredi 4 septembre, ils se sont remis en selle pour « faire sensation »Selon le manager. Une journée folle, l'une des plus riches de l'histoire du sport paralympique français. Sur un circuit dessiné autour de Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, les Tricolores ont décroché onze médailles, dont quatre en or, lors des différents contre-la-montre qui se sont déroulés tout au long de la journée. En salle de presse ou aux abords des tribunes, il fallait se pincer pour y croire. « Ce n'est pas possible, a déclaré Mathieu Jeanne, sélectionneur national. Tous les temps ont été parfaitement maîtrisés. C'est grâce au travail que ça a payé.

En ce jour “rêve”La France a réalisé deux doublés. Kevin Le Cunff, 36 ans, a devancé son compatriote Gatien Le Rousseau qui l'avait tenu éloigné du podium sur la piste. Le nouveau champion paralympique du contre-la-montre C4, catégorie dans laquelle concourent les athlètes souffrant d'une amputation tibiale unilatérale ou de troubles neurologiques, était alors en plein doute. « Cela représente deux Jeux olympiques et quatre médailles en chocolat. [4e place], il s'est lamenté. Je pense que la piste n'est pas une discipline pour moi. Je n'ai plus envie de revenir sur un vélodrome. Je suis un gars d'extérieur donc je vais rester dehors.

« Soulagé » par sa performance

Sous un ciel printanier, trois jours plus tard, il gagnait « sur un cours technique qui [lui] « était convenable ». Il se dit ” soulagé ” par le niveau de sa performance, mais pas seulement : avec le bonus de 80 000 euros qui accompagne sa médaille d'or, Kevin Le Cunff sera « pouvoir refaire sa toiture et passer l’hiver au sec ».

Le cycliste est né avec deux pieds bots. « C'est-à-dire, renversé, il a expliqué à la Monde quelques semaines avant le début des Jeux. « Quand j’étais petite, je marchais avec le talon décollé du sol. J’étais très bloquée. Aujourd’hui, pour la même chose, on opère quasiment à la naissance. » Pour lui, c'était à l'âge de 11 ans.

Le vélo, « aux côtés d’une longue liste de sports interdits »C'était la seule activité sportive que Kevin Le Cunff, lui aussi victime d'une atrophie du mollet, était autorisé à pratiquer. Il s'est alors tourné vers le VTT « pour le côté fun » et le plaisir d'évoluer en milieu naturel. « Quand je faisais des courses en montagne, je voyais que j’étais saturé plus vite que les autres. En fait, je pédale presque uniquement avec mes cuisses. Mais dans les descentes, il se sent absorbé par la pente, grisé par la sensation de vitesse. Il court avec les valides, en cadets puis en juniors. Il remporte même quelques courses. « Je me suis mis au VTT pour me perfectionner, puis j'y ai pris goût. »

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