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Ihar Boki, le nageur biélorusse qui continue à gagner des podiums sans son hymne

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Le Biélorusse Ihar Boki sur le podium après sa victoire sur 100 m dos (S13), le 30 août, à Paris La Défense Arena, aux côtés du Russe Vladimir Sotnikov (à gauche) et du Français Alex Portal (médaillé de bronze). Andrew Couldridge / REUTERS

Ihar Boki est désormais le chercheur d’or le plus titré des Jeux paralympiques. En deux jours, dans la piscine de Paris La Défense Arena, le nageur biélorusse vient d’ajouter deux médailles d’or à sa collection débutée aux Jeux de Londres en 2012. Avec 18 titres à son palmarès, il devance le parashooter suédois Jonas Jacobsson (entre 1980 et 2012) et le nageur canadien Michael Edgson (entre 1984 et 1992). Et sa moisson devrait sans doute s’enrichir à l’issue des trois autres épreuves à son menu (400 m nage libre, 50 m nage libre et 200 m quatre nages).

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Vendredi 30 août, personne n’a fait trembler le triple champion paralympique en titre sur 100 m dos (catégorie S13, réservée aux malvoyants) : Boki a touché le mur (56.60) devant le Russe Vladimir Sotnikov (57.95) et Alex Portal (59.08). La veille, sur 100 m papillon, le Français de 22 ans a failli faire tomber le « Phelps biélorusse », mais l’or lui a glissé entre les doigts, au niveau de la ligne de touche.

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Depuis plus d’une décennie, le nageur de 1,90 m règne en maître dans sa catégorie, polyvalent dans les quatre nages. Dans son pays, « la torpille de Babrouïsk », l’un de ses surnoms, est décorée de l’Ordre du Mérite de la Patrie et arbore un timbre à son effigie.

Mais depuis jeudi, Ihar Boki n’a pas le droit d’entendre son hymne national, ni de voir le drapeau biélorusse vert et rouge hissé lorsqu’il monte sur le podium. A la place, le public voit un drapeau blanc sur lequel est inscrit l’acronyme AIN pour « athlète individuel neutre » pendant que l’hymne paralympique est joué. « Bien sûr, c’est un peu triste de ne pas voir votre drapeau, L’athlète a été évacué vendredi soir, vêtu d’un survêtement de couleur lilas neutre. Mais tout le monde nous connaît, tout le monde nous soutient. Ses victoires ne sont pas non plus comptabilisées dans le tableau des médailles.

96 athlètes russes et biélorusses aux Jeux

Officiellement, le Biélorusse ne représente pas son pays à Paris. La Russie et son alliée la Biélorussie n’ont pas reçu d’invitation formelle aux Jeux olympiques et paralympiques depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022.

En septembre 2023, le Comité paralympique international (IPC) a décidé de suspendre partiellement les comités russe et biélorusse pour deux ans, mais d’autoriser leurs athlètes à concourir à Paris en tant qu’individus et sous bannière neutre, à condition qu’ils soient éligibles – et qu’ils se qualifient avec succès. Comme pour les athlètes valides, ils ont dû remplir un questionnaire pour prouver qu’ils n’avaient jamais activement soutenu la guerre en Ukraine et qu’ils n’étaient pas sous contrat avec des agences militaires ou de sécurité nationale.

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