Après Bakou en Azerbaïdjan, les « dernières colonies françaises » en congrès à Nouméa

Après Bakou en Azerbaïdjan, les « dernières colonies françaises » en congrès à Nouméa
Après Bakou en Azerbaïdjan, les « dernières colonies françaises » en congrès à Nouméa

Des représentants des mouvements indépendantistes de plusieurs territoires d’outre-mer et de Corse se sont réunis jeudi et vendredi en Nouvelle-Calédonie pour le congrès constitutif du “Front international de décolonisation”, à la veille du congrès du FLNKS qui se tient ce week-end.

« Des représentants de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane, de la Corse et de la Polynésie » sont réunis jeudi et vendredi en Nouvelle-Calédonie, a indiqué Dominique Fochi, Secrétaire général de l’Union calédonienne, l’un des partis qui forment le FLNKS (Front Kanak et Socialiste de Libération Nationale). Ils sont présents pour le congrès constitutif du « Front International de Décolonisation ».

Nous accueillons dans nos murs les frères du Front International de Décolonisation qui se sont réunis il y a quelques mois en Azerbaïdjan et qui aspirent eux aussi à se libérer du joug colonial.», a déclaré en marge d’une conférence de presse Aloiso Saiko du FLNKS, ce jeudi 23 janvier.

Les représentants des composantes du FLNKS se sont réunis en conférence de presse, jeudi 23 janvier 2025.

©Hélène Kamberou

Le Congrès de Nouméa rassemble pour la la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, la Corse et la Polynésie française et, côté néerlandais, Bonaire et la partie sud de l’île de Saint-Martin (Sint Maarten).

Ce “Congrès des dernières colonies françaises” doit “décider du nom, de la charte politique et des statuts du Front international de décolonisation», a précisé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux Francis Carole, président du Palima, le parti de libération de la Martinique.

L’objectif est de décider d’actions communes, a précisé Francis Carole. “Nous ne pouvons pas rester des poissons de plaisir dans le bol colonial», a-t-il déclaré.

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En juillet, des représentants des groupes indépendantistes français se sont accordés sur la création d’un « front de libération » commun lors d’un congrès organisé en Azerbaïdjan, en pleine tension entre Paris et ce pays du Caucase.

Le Baku Initiative Group (BIG), organisation promue par l’Etat azerbaïdjanais très impliquée dans le soutien aux mouvements indépendantistes français, a relayé l’événement de jeudi et vendredi à Nouméa sur ses réseaux sociaux.

Depuis des mois, Paris accuse Bakou de «ingérence» et manipulations sur la Nouvelle-Calédonie et plus généralement sur les territoires d’outre-mer, dans un contexte de tensions entre les deux capitales en raison du soutien de la France à l’Arménie, rival historique de l’Azerbaïdjan. Outre-mer la première avait d’ailleurs consacré un certain nombre de son show Et si on déplaçait les lignes ? à cette question.

But Dominique Fochi est catégorique : « Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan ne fait plus partie de l’organisation. Les mouvements des différents territoires se sont organisés ». LLes participants doivent ensuite se rendre au congrès du FLNKS organisé samedi et dimanche dans le fief indépendantiste de Saint-Louis, au Mont-Dore.

 
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