Selon le quotidien israélien Haaretz, le gouvernement israélien entend lancer la construction de milliers de nouvelles unités de colonies à Jérusalem-Est, suite au retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Cet événement, survenu lundi dernier, semble influencer le changement de ligne à l’égard de la colonisation israélienne.
Le plus grand projet discuté concerne environ 9 000 logements pour Juifs sur le site de l’aéroport d’Atarot, situé juste à côté du village palestinien de Kafr Aqab, où vivent environ 10 000 Palestiniens. Israël avait déjà approuvé la création d’une colonie sur cet ancien aérodrome, désaffecté depuis l’Intifada de 2000. Les experts palestiniens craignent que cela n’isole encore davantage la partie nord de Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée.
Le comité de planification et de construction du district a récemment délibéré sur divers projets à Jérusalem-Est en conjonction avec ce changement administratif. Durant son premier mandat, Donald Trump était un fervent partisan d’Israël. En 2017, il a officiellement reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et y a transféré l’ambassade américaine de Tel-Aviv.
Entre autres propositions, un projet d’école religieuse pour juifs ultra-orthodoxes (Haredim) dans le quartier de Sheikh Jarrah a été approuvé. Cette structure de huit étages sera érigée sur des terres autrefois confisquées aux Palestiniens et désormais sous la supervision de l’Autorité foncière israélienne.
-Haaretz rapporte également des discussions sur l’expansion de la colonie de Givat Shaked, au sud de Jérusalem-Est. Cet ajout comprendrait 400 nouvelles unités en plus des 700 initialement prévues. Les experts soulignent que les colonies de Givat Shaked ainsi que celles de Gilo, Har Homa et Givat Hamatos visent à isoler davantage Jérusalem du sud de la Cisjordanie.
La ville de Jérusalem-Est est revendiquée par les Palestiniens comme la capitale de l’État auquel ils aspirent. Certaines de ces informations ont été lues sur le site de nos confrères d’Anadolu.
