« Nous étions de mauvais voisins » | Paul St-Pierre Plamondon est d’accord avec Donald Trump

« Nous étions de mauvais voisins » | Paul St-Pierre Plamondon est d’accord avec Donald Trump
« Nous étions de mauvais voisins » | Paul St-Pierre Plamondon est d’accord avec Donald Trump

(Terrebonne) Paul St-Pierre Plamondon est d’accord avec Donald Trump : le Canada et le Québec ont été de « mauvais voisins » sur la question de l’immigration clandestine et du trafic de fentanyl à la frontière.


Publié à 12h29

Mis à jour à 13h20

Le chef du Parti québécois estime que le Québec devrait se démarquer en renforçant la sécurité à la frontière pour bénéficier des négociations avec les États-Unis et « minimiser les dégâts » de l’imposition de tarifs douaniers de 25 %. sur les produits canadiens.

“Sur l’immigration [illégale]comme pour le fentanyl, je pense que les Américains ont raison. Nous avons été de mauvais voisins et nous parlons depuis des années du laxisme de ces dossiers qui sont gérés par le Canada», a déclaré le chef péquiste en marge d’une réunion de son caucus à Terrebonne.

« Au Québec, il y a eu 600 décès par surdose l’an dernier au Québec, dont une grande proportion de décès liés au fentanyl. Cela arrive chez nous, cela arrive chez eux. Et oui, la frontière est poreuse à ce niveau-là», a ajouté Paul St-Pierre Plamondon.

Le chef du Parti québécois a cité mercredi un extrait du décret sur le commerce avec les États-Unis, intitulé La politique commerciale de l’Amérique d’abord⁠ pour appuyer son propos.

« Ce que dit essentiellement le document, c’est que la question du fentanyl est au cœur des préoccupations des Américains », a-t-il résumé. Les États-Unis doivent évaluer la perte de recettes douanières liée aux risques liés au trafic de fentanyl, notamment. Un rapport est prévu pour le 1est avril.

Il faut partir du constat que ce qui est mentionné dans ce document est vrai : le travail médiocre du gouvernement fédéral à la frontière.

Paul St-Pierre Plamondon

Il propose la création d’une « escouade de police spéciale » dans les « endroits les plus à risque » à la frontière québécoise, notamment sur le territoire de la communauté d’Akwesasne. Ottawa devrait également « durcir » les sanctions contre les fabricants et les trafiquants de fentanyl, estime-t-il.

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Le gouvernement Legault vient d’annoncer le plan « Pélican » qui permettrait de coordonner la réponse policière face à un flux migratoire soudain, dans le contexte où la nouvelle administration américaine promet une expulsion massive de migrants. Lors de l’annonce, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a spécifiquement indiqué que la question du fentanyl ne posait pas de problème à la frontière.

Mercredi, Le Soleil a démontré qu’il est faux de prétendre que le Canada contribue de manière significative au problème de l’immigration illégale et du trafic de drogue aux États-Unis.

« Nous proposons depuis un certain temps d’augmenter les effectifs à la frontière. Nous l’avons fait en 2022 sur les armes à feu parce qu’un problème pour nous, c’est que les armes à feu américaines traversent, c’est une frontière poreuse, ce qui crée une prolifération d’armes à feu, particulièrement à Montréal. Mais c’est aussi vrai pour le fentanyl dans l’autre sens», a déclaré M. St-Pierre Plamondon.

En 2023, il a également proposé que les policiers de la Sûreté du Québec forment « une enclave » pour barrer la route aux immigrants illégaux sur le chemin Roxham.

Un « écran » pour Legault

Mardi, le chef péquiste a affirmé que l’imposition de tarifs douaniers le 1est Février reste « une hypothèse » même si le président américain a précisé lundi son intention. Il accuse François Legault de faire un parallèle entre la pandémie et la menace tarifaire « pour affoler la population ».

Selon lui, le Premier ministre utilise les menaces de Donald Trump « comme un écran de fumée » pour éviter de répondre aux questions sur son bilan.

« Ce que veut François Legault, c’est faire diversion en gardant le silence sur ce qui se passe au Québec, sur les décisions prises par ce gouvernement, sur l’impact des coupures liées à sa mauvaise gestion des finances publiques, coupures qui touchent les Québécois. Alors, pour nous faire oublier une gestion désastreuse, ils vont nous parler uniquement des États-Unis, des tarifs douaniers, en positionnant François Legault du mieux possible», a-t-il déploré.

Mardi, François Legault a lancé une flèche au chef péquiste en affirmant que dans le contexte, la priorité « n’est pas de préparer un référendum sur la souveraineté ». Un grief également repris par le chef libéral par intérim, Marc Tanguay. «Ce qui est prioritaire en ce moment, c’est de se concentrer sur la réponse et les arguments qui peuvent être utilisés au nom du Québec dans un contexte de concurrence avec les autres provinces», a expliqué M. St-Pierre Plamondon. “Cela ne change absolument rien à nos positions qui sont connues”, a-t-il ajouté.

 
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