Du jamais vu depuis quarante ans et l’investiture de Ronald Reagan en 1985. Déjà à l’époque, c’était le froid qui obligeait le président républicain à se réfugier dans l’enceinte du Capitole.
Huit ans après sa première investiture, le 47e président des Etats-Unis prêtera serment sur la Bible lundi 20 janvier à Washington, point d’orgue de quatre jours de festivités bouleversées par une ambiance glaciale. Ce vendredi 17 janvier, face au «risque de températures records », le président élu a annoncé que la cérémonie se tiendrait sous la rotonde du Capitole, et non sur ses marches, à l’intérieur de la place prise d’assaut par une foule de ses partisans un peu plus de quatre ans plus tôt.
C’est le président élu lui-même qui a annoncé ce changement de programme sur le réseau Truth Social.. « Un vent arctique balaie le pays. Je ne veux en aucun cas voir les gens blessés. » a écrit Donald Trump ce vendredi après-midi. La cérémonie de 2025 devrait être la plus froide depuis 40 ans, avec des températures inférieures à -10°C et des vents glacials.
Face aux prévisions météorologiques, la cérémonie d’inauguration sera exceptionnellement retransmise dans la Capital One Arena, la grande salle du centre de Washington d’une capacité d’environ 20 000 places. Il accueillera également le défilé traditionnellement organisé sur l’immense esplanade du Mall, pour lequel 7 500 participants étaient initialement annoncés. Donald Trump a promis d’y rejoindre le public après sa prestation de serment. Cette journée historique se terminera dans la soirée par l’habituelle série de bals. Trois discours du nouveau président républicain sont prévus.
Le marathon des festivités débute samedi soir. Le magnat de l’immobilier et (futur) 47e président des États-Unis a prévu une sacrée fête : une réception et un feu d’artifice auront lieu à Sterling, dans l’un de ses clubs de golf, à moins d’une heure de Washington, en Virginie. Autre temps fort, le meeting organisé dimanche après-midi dans la capitale fédérale, où celui qui ne sera encore que Président doit également s’exprimer devant des milliers de ses partisans. Une cérémonie à la Cathédrale nationale clôturera le chapitre de l’investiture mardi.
-« Un plan de sécurité un peu plus solide » que pour les précédentes inaugurations
Après une campagne électorale marquée par des violences et deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump, Washington connaît un déploiement sécuritaire sans précédent. Quelque 25 000 policiers et militaires mobilisés, 48 km de barrières érigées, des tireurs embusqués sur les toits et des drones dans le ciel : les services secrets, chargés de la protection des hautes personnalités, décrivent “un plan de sécurité un peu plus solide” que pour les investitures précédentes, justifiées par « un environnement plus menaçant ». Les autorités s’attendent néanmoins à des manifestations modestes par rapport aux rassemblements anti-Trump qui avaient rassemblé des centaines de milliers de personnes pour sa première investiture en 2017.
Afin de faire monter la température et réchauffer le public, le camp Trump a réservé les Village People pour la réunion de dimanche et un bal lundi. Leur coup YMCA est devenu un incontournable des meetings de Donald Trump et un air sur lequel le républicain a pris l’habitude d’exécuter des pas de danse. “Nous savons que cela va rendre les gens malheureux, mais nous pensons que la musique doit vivre sans considérations politiques.a justifié lundi 13 janvier sur sa page Facebook le fondateur du groupe disco, Victor Willis.
Pour la cérémonie d’ouverture, oubliez les stars hollywoodiennes Lady Gaga et Jennifer Lopez venues chanter en 2021. Cette année, les Américains pourront entendre la chanteuse country Carrie Underwood et le ténor Christopher Macchio.