Malgré les bouleversements dans les incitatifs provinciaux et fédéraux entourant l’achat de véhicules électriques ces derniers jours, les consommateurs n’ont pas perdu confiance en cette technologie. Bien au contraire. Certains envisagent même de se procurer une deuxième voiture dès que possible.
On l’a vu au Salon de l’auto de Montréal, où plusieurs personnes analysaient les différentes marques sur le parquet. Ils ont également posé plusieurs questions aux représentants pour connaître les particularités de chaque voiture et bien sûr, les prix. C’est le cas de Benoit Simard, qui magasinait son deuxième véhicule électrique.
Le résident de Terrebonne est tombé amoureux de son premier véhicule électrique. Son expérience favorable lui a permis de réaliser d’importantes économies.
«Ça vaut le coup et j’ai économisé beaucoup d’argent sur l’essence», déclare le propriétaire d’un Hyundai Kona. Ma voiture à essence reste dans la cour.
Avec ou sans incitations, sa prochaine voiture sera électrique. Il n’y a aucun compromis possible.
« Ce sera 100 % électrique. Je n’ai plus besoin de changer l’huile ni les bougies. Vous gagnez définitivement à long terme.
BYD : un souhait
M. Simard aimerait que l’entreprise chinoise BYD (Build Your Dreams) puisse pénétrer le marché canadien avec ses véhicules à un prix abordable.
« Ce ne sera pas facile avec la surtaxe de 100 % imposée par le gouvernement canadien. Cela aurait été un bon choix pour moi car leurs prix sont vraiment plus bas.
« Tôt ou tard, je pense qu’ils trouveront un moyen de vendre leurs véhicules ici. En revanche, en même temps, je suis conscient que cela pourrait nuire à plusieurs constructeurs.
Ccoup de pouce temporaire
Après l’annonce surprise du gouvernement fédéral mettant fin lundi à l’octroi d’un incitatif de 5 000 $ à l’achat d’un véhicule électrique, certains constructeurs ont décidé d’accorder un rabais supplémentaire. C’est le cas de Hyundai, Volkswagen et General Motors.
Cependant, d’autres fabricants n’ont pas encore annoncé s’ils imiteraient leurs concurrents. Si tel est le cas, ce sera temporaire, selon la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ).
“C’est notre analyse”, explique le PDG Ian P. Sam Yue Chi. GM a déjà mentionné que ce ne serait que jusqu’au 31 janvier.
Il s’attend à une baisse significative des ventes en février et mars, lorsque les concessionnaires auront un stock important de véhicules électriques à liquider.
Une sortie père-fils très particulière
Félix Giroux en était à sa première visite au Salon de l’auto. Le jeune de 15 ans a découvert le monde des voitures de sport et de luxe avec son père. Il n’était pas nécessaire de lui demander de prendre le volant d’une voiture à 160 000 $, même s’il n’a pas encore son permis.
« J’avais le même âge que lui lorsque je suis venu au Salon pour la première fois », explique avec fierté son père Benoit. Quand on vient ici, ça peut nous permettre de rêver un peu.
Même si la jeune génération aime se tourner vers les voitures électriques, Félix n’est pas encore convaincu par cette option.
« Il y a du potentiel et les voitures sont belles », dit-il. Cependant, j’aime entendre le bruit et la puissance des moteurs à essence.
Félix Giroux (à gauche) a découvert le Salon de l’auto pour la première fois avec son père Benoit.
Photo Mathieu Boulay, Journal de Montréal
-Des étudiants étonnés
Émile Ducharme et Samuel Guerrero ont passé de nombreuses minutes à analyser les voitures modifiées dans l’une des salles réservées à cet effet. Les deux étudiants en mécanique étaient fascinés.
«C’est le détail de la finition de ces véhicules qui impressionne», souligne Émile Ducharme. N’importe qui ne peut pas faire ça.
Pendant ce temps, son ami Samuel regardait avec envie une BMW modifiée. « C’est l’une de mes voitures préférées. Ce serait un de mes rêves d’en posséder un.
Émile Ducharme et Samuel Guerrero étaient en admiration devant les voitures modifiées.
Photo Mathieu Boulay, Journal de Montréal
Un fou de Ferrari et… Luc Poirier !
Dès les premières minutes du coup d’envoi du Salon de l’Auto, plusieurs curieux se sont dirigés vers la salle où se trouve la collection de voitures de luxe de Luc Poirier.
Parmi eux, on retrouve des fans de Ferrari, mais aussi de la carrière de l’homme d’affaires québécois.
«J’ai toujours aimé les Ferrari», raconte Mathieu Landry, qui connaissait tous les modèles présentés avec le prix approximatif des véhicules.
«J’aime les hommes d’affaires comme lui [Luc Poirier] et la façon dont ils pensent. Les voitures sont la cerise sur le gâteau de sa carrière.
Mathieu Landry pose fièrement devant l’une des Ferrari appartenant à Luc Poirier.
Photo Mathieu Boulay, Journal de Montréal
Voitures chères
Le prix des véhicules est une préoccupation des consommateurs et nous l’avons clairement ressenti en discutant avec eux sur le terrain.
«J’aimerais changer mon Ford Ranger, mais ils coûtent cher», raconte Daniel Picard, qui a roulé deux heures pour venir à l’événement présenté au Palais des congrès. Avant, ils étaient plus accessibles.
« J’ai payé 10 000 $ pour mon premier Ranger, qui vaut aujourd’hui 60 000 $. Si j’en veux un autre, j’opterai pour des modèles d’occasion.
Photo Mathieu Boulay, Journal de Montréal