L’opposition officielle au Québec réclame de pouvoir interroger le PDG de Lion Électrique, Marc Bédard, l’ancien ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, sa successeure, Christine Fréchette, et d’autres témoins pour comprendre ce qui a causé la déroute financière du Québec. constructeur de véhicules électriques.
La demande du Parti libéral du Québec (PLQ) fait suite à des révélations de - jeudi. Notre enquête montre que Lion a notamment exagéré la taille de son carnet de commandes et de sa liste de clients.
Québec solidaire and the Parti Québécois support the Liberal initiative.
Dans sa lettre adressée au président de la commission de l’économie et du travail, le PLQ écrit que d’importantes irrégularités semblent avoir été constatées par rapport aux informations communiquées par Lion Électrique à ses nombreux investisseurs qui ont perdu des sommes importantes dans la faillite de l’entreprise
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Plus de 1 500 investisseurs en colère se sont réunis au sein du groupe INVEST-Lion. Ils affirment que l’entreprise ne les a pas correctement informés de sa situation financière. Et ils n’excluent pas l’idée d’un recours collectif.
Le groupe d’actionnaires reproche également au gouvernement Legault d’avoir entretenu l’espoir d’un sauvetage de Lion alors que l’entreprise s’apprêtait à se placer sous la protection de ses créanciers.
Tout au long de sa courte existence, Lion Électrique a reçu des sommes considérables du gouvernement du Québec pour un total de 177 millions de dollars. Ces investissements répétés du gouvernement ont redonné confiance aux petits investisseurs qui ont tout perdu, parfois même leurs économies.
La demande de mandat d’initiative vise à permettre aux parlementaires de comprendre les failles qui ont mené à un tel fiasco, avoir une idée claire des raisons qui ont motivé les investissements du gouvernement du Québec dans Lion Électrique, établir ce que le gouvernement savait de ce qui se passait réellement
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Le reportage de Thomas Gerbet
Des ministres convoqués ?
Outre Marc Bédard, Pierre Fitzgibbon et Christine Fréchette, les libéraux veulent également interroger la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, pour faire la lumière sur d’éventuels abus des programmes de subventions
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Ils veulent aussi interroger Michel Ringuet, membre du conseil d’administration du Lion Électrique depuis 2017 et qui a géré, sans aucun droit de regard, le patrimoine de l’ancien ministre Pierre Fitzgibbon, jusqu’en 2021.
Le témoignage du PDG d’Investissement Québec, Bicha Ngo, est également réclamée, ainsi que celle de PDG de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Yves Ouellet.
L’AMF confirme avoir reçu une vingtaine de plaintes concernant Lion Électrique.
Lion affirme avoir suivi toutes les règles et rejette toutes les allégations.
Le gouvernement du CAQ doit approuver la tenue d’une telle commission parlementaire puisqu’elle est majoritaire. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas réagi aux critiques des investisseurs.
Québec solidaire calls for an AMF investigation
La porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, presse le gouvernement Legault de mandater leAMF pour qu’elle enquête.
On a l’impression que le gouvernement avale tout ce qu’une entreprise comme Lion Électrique lui dit.
De son côté, le député du Parti québécois Pascal Paradis veut surtout interroger le gouvernement.
Les investisseurs, certains petits investisseurs, ont basé leurs décisions d’investissement sur les messages qu’ils reçoivent du gouvernement du Québec.
La ministre Fréchette invite les investisseurs à exercer des recours
Interrogée jeudi, la ministre Christine Fréchette a déclaré qu’il s’agissait triste
de constater que les investisseurs, souvent de petits investisseurs, ont perdu de l’argent, souvent pour leur retraite
dans une entreprise qui offrait un potentiel important du fait qu’il se situe dans un secteur en croissance
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Il existe des remèdes. […] S’ils s’estiment trompés, je les invite à contacter l’AMF.
Lion électrique a des responsabilités
a ajouté le ministre. Elle doit divulguer un certain nombre d’informations et nous devons nous assurer qu’elles ont été divulguées comme il se doit.