Alors que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis la mi-novembre et que l’expulsion d’un influenceur algérien a été refusée sans explication, la question des moyens de pression dont dispose Paris se pose. Car si la France et l’Algérie sont liées par des accords précis, la dépendance ne pencherait pas plus d’un côté que de l’autre…
Restreindre le nombre de visas accordés
Entre 200 000 et 300 000 Algériens bénéficient d’un visa chaque année. Sous la présidence de Hollande, ce nombre dépassait même les 400 000. Pour de nombreux Algériens, l’accès à un visa pour la France est une soupape qui respire. Mais pour que la mesure soit efficace, il faudrait qu’elle touche particulièrement les dignitaires algériens et leurs familles. ” Pour que cela fonctionne, il faut que cela se fasse sans le dire publiquement. Agir en toute discrétion limite considérablement les réactions de l’autre côté de la Méditerranée », confie une source au Quai d’Orsay.
En théorie, la libre circulation prévalant au sein de l’espace Schengen, les Algériens pourraient demander un visa pour un autre État de l’Union dans le but de se rendre effectivement en France. Mais cela préjugerait d’un manque de coopération entre les Etats de l’Union. On voit mal comment l’Espagne pourrait délivrer 200 000 visas, à moins de vouloir se mettre en colère contre la France.
Maroc