Le mandat de Joe Biden a commencé par une frénésie de dépenses. Cela se termine par un incendie budgétaire. Le déficit des trois premiers mois de l’exercice 2024-2025 – en bref le quatrième trimestre 2024 – a atteint un record de 711 milliards de dollars (690 milliards d’euros), soit 200 milliards de dollars de plus qu’à la même période en 2024. seulement 1 083 milliards de dollars, et il faudrait les augmenter des deux tiers pour qu’ils atteignent les dépenses (1 794 milliards de dollars), selon les chiffres publiés mardi 1er janvier. 14, par le Département du Trésor.
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Dans le détail, les recettes stagnent, notamment en raison de la baisse des impôts sur les sociétés (110 milliards de dollars au lieu de 150 milliards), tandis que les dépenses s’envolent de plus de 10 %, soit environ 176 milliards de dollars. Parmi les postes en hausse, la santé (75 milliards), la retraite par répartition (29 milliards), l’armée et les anciens combattants (50 milliards) et les intérêts de la dette (20 milliards de dollars supplémentaires).
Cette dérive conduit à une estimation record du prochain déficit budgétaire annuel, qui atteindrait 1 877 milliards de dollars, au-dessus des 1 833 milliards de dollars pour 2023-2024. Il s’agit du déficit historique le plus élevé (si l’on excepte 2020-2021, les deux années marquées par l’épidémie de Covid-19), soit 6,2% du produit intérieur brut. Ce chiffre, dans une période de croissance, de plein emploi et de non-déploiement des troupes américaines à l’étranger, est un signal majeur que les États-Unis se trouvent dans une situation budgétaire intenable.
Dérivé
Les quatre principaux postes (défense, retraite, santé, intérêts) ont représenté plus de 80 % des dépenses fédérales au dernier trimestre. Leurs budgets sont très difficiles à réduire : la santé et la retraite sont des sujets tabous auxquels Donald Trump a promis de ne pas toucher. Il pourrait y avoir des marges de manœuvre dans un domaine qu’Elon Musk a promis de s’attaquer : la défense. Mais cette option est difficilement compatible avec la volonté de Donald Trump de moderniser son arsenal et son système militaire et celle de son ministre désigné de la Défense, Pete Hegseth, de retrouver une culture « guerrière ».
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