“Cette activité militaire s’inscrit dans le cadre de nos efforts continus visant à renforcer notre présence maritime et la surveillance des zones clés de notre alliance.“Au moyen de frégates et d’avions de patrouille maritime, a ajouté M. Rutte.
Une petite flotte de drones navals de surface sera également déployée.améliorer la surveillance et la dissuasion“Cette opération se poursuivra pour une durée indéterminée”, a indiqué l’Otan dans un communiqué.
L’Alliance a déjà fourni deux navires pour surveiller les infrastructures sous-marines et «flotte fantôme» en provenance de Russie – des navires souvent vieillissants et mal assurés opérant sous pavillon étranger, que Moscou est accusé d’utiliser pour transporter son pétrole tout en contournant les sanctions occidentales.
Outre M. Rutte, la réunion d’Helsinki co-présidée par la Finlande et l’Estonie a réuni les dirigeants du Danemark, de l’Allemagne, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Suède et la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Henna Virkkunen.
Les pétroliers du «flotte fantôme” sont “une aubaine qui permet à la Russie de mener ce type de guerre hybride contre l’Europe, et sont aussi des bombes environnementales (potentielles) qui menacent nos mers.», a relevé la Première ministre estonienne Kristen Michal.
Carnage
Face aux risques, le président finlandais Alexander Stubb a insisté sur la nécessité de diversifier les sources d’énergie et les moyens de communication. “Nous ne pouvons pas empêcher toutes les actions de sabotage», a-t-il noté.
“Plus de 95 % du trafic Internet est acheminé par des câbles sous-marins et 1,3 million de kilomètres de câbles soutiennent des transactions financières d’une valeur estimée à 10 000 milliards de dollars chaque jour.», a fait valoir M. Rutte.
Les incidents de ces derniers mois en mer Baltique ont poussé l’Alliance à accroître ses connaissances sur cet espace maritime, selon Iro Särkkä, chercheur à l’Institut finlandais des affaires internationales.
La nouvelle opération maritime sert, selon elle, de «dissuasion et signal stratégique» : L’OTAN est prête à réagir.
La Joint Expeditionary Force (JEF), dirigée par le Royaume-Uni et composée d’unités des États nordiques et baltes, ainsi que des Pays-Bas, a indiqué de son côté qu’elle renforcerait également sa surveillance des infrastructures souterraines. marines dans la mer Baltique.
Le câble électrique EstLink 2, reliant la Finlande et l’Estonie, et quatre autres câbles de télécommunications ont été endommagés le 25 décembre, quelques semaines seulement après des dommages similaires sur deux câbles de télécommunications dans les eaux suédoises.
L’Eagle S, un pétrolier battant pavillon des Îles Cook qui ferait partie du «flotte fantôme«Le Russe est soupçonné de»sabotage” de ces câbles par la police finlandaise, qui a perquisitionné le navire puis l’a saisi pour les besoins de l’enquête.
“S’il avait continué (sa route, ndlr) 12 minutes de plus, ce carnage aurait été bien pire que les quatre câbles« endommagé, a souligné M. Stubb, salué pour la manière vigoureuse avec laquelle les autorités finlandaises ont réagi à l’incident.
L’Eagle S est actuellement toujours ancré à Porvoo, à l’est d’Helsinki. Les autorités ont interdit à huit membres de son équipage de quitter la Finlande pendant que la police enquête.
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